Shabunda: les FDLR occupent plusieurs villages, selon la société civile

Radio Okapi, mai 31, 2011, … Sécurité, Sud Kivu.
De nombreux villages du territoire de Shabunda sont occupés par des présumés combattants rwandais des FDLR, selon la société civile de la région. Toujours d’après cette source, des positions des FARDC sont dégarnies et les FDLR en profitent pour les occuper et rançonner la population.

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ROLE DE L’EGLISE DANS L’ ACCOMPAGNEMENT DES FIDELES AUX ECHEANCES ELECTORALES: Par Prof.Abbé Richard Mugaruka M.

8è FORUM / RENADHOC – RDC / Avril 2011.
A la veille de la fin de l’actuelle législature en RDC et des prochaines élections prévues pour la fin de l’année en cours, toutes les organisations de la société civile congolaise sont appelées à réfléchir sur la contribution concrète qu’elles ont à apporter à la préparation et l’organisation de cette échéance, de manière à en assurer le caractère libre, démocratique et transparente.

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RAPPORT MAPPING DE L’ONU SUR LES CRIMES EN R.D.CONGO: 3^ SORTIE

SECTION I – CHAPITRE II : –
JUILLET 1996 – JUILLET 1998: PREMIÈRE GUERRE ET RÉGIME DE L’AFDL –
B. ATTAQUES CONTRE LES REFUGIES HUTU –
1. Sud Kivu: –
Après leur installation au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, en juillet 1994, les ex-FAR/Interahamwe ont utilisé les camps de réfugiés situés le long de la frontière avec le Rwanda et le Burundi comme des arrière-bases et des camps d’entraînement, en vue d’un leur éventuel retour au Rwanda.

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Plaine de la Ruzizi, Sud-Kivu, République Démocratique du Congo: Quel est le véritable agenda ?

L’est de la RD Congo est-il pacifié ? Les opérations militaires qui s’y font depuis deux ans ont-elles abouti à leur but déclaré de contraindre les combattants Hutu rwandais des FDLR à rentrer chez eux ? Nous avons posé des questions à un défenseur des droits humains de la Plaine congolaise de la Ruzizi, Mr. Eric Muvomo, de l’Association ACMEJ (Association contre le Mal et pour l’Encadrement de la Jeunesse).

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Congo Actualité n° 125

PROCESSUS ÉLÉCTORAL
Le projet de loi révisant la loi électorale de 2006 – Le nouveau calendrier électoral – La révision du fichier électoral – La déclaration de l’opposition sur le calendrier électoral – Élections 2011 et Rapport Mapping de l’Onu sur les crimes commis en RDCongo
LA SOCIÉTÉ CIVILE INTERNATIONALE FACE AUX ÉLECTIONS 2011
ICG: Congo, le dilemme électoral
EURAC: Pour une appropriation des élections par la population
ÉDITORIAL
La Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni) a enfin publié le calendrier électoral qui prévoit les prochaines élections présidentielles et législatives (élections des députés nationaux) au 28 novembre 2011. Nombreux sont les commentaires. La Ceni a accumulé un grand retard dans la révision des listes électorales et, donc, dans la préparation et distribution du matériel électoral. Le Parlement et le Gouvernement n’ont pas encore approuvé la révision de la loi électorale. La Société Civile dénonce déjà beaucoup d’irrégularité au niveau de la révision, d’ailleurs encore en cours, des listes électorales. Les partis politiques de l’opposition,

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Nouveau rapport Global Witness sur les mines de l’Est: Le Rwanda au banc des accusés

(Le Potentiel 19/05/2011)
Loin d’être une source de sécurisation des ressources naturelles de la partie Est de la RDC, la forte présence militaire autour des mines entretient plutôt l’insécurité. Dans un rapport, publié le mercredi 18 mai 2011 à partir de son siège de Londres, l’Ong britannique Global Witness fait état de l’urgence de démilitariser les mines de l’Est pour, entre autres, mettre fin au commerce illicite des minerais, dits de sang. Entre-temps, elle charge de nouveau le Rwanda, principal point de passage des minerais congolais. Seul le rétablissement de l’autorité de l’Etat pourrait permettre à Kinshasa de récupérer le contrôle de la partie Est de la RDC, note-t-elle en fin de compte.
La très forte présence militaire dans les mines de l’Est est à la base non seulement de l’insécurité permanente dans cette partie du territoire national mais sert surtout de bras séculier au vaste commerce des minerais, dits de sang. Il y a donc urgence de démilitariser les mines de l’Est en remettant de l’ordre dans l’encadrement des exploitants. C’est l’une des recommandations contenues dans le rapport rendu public le mercredi 18 mai 2011 par l’Ong britannique Global Witness.

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RDC : le pouvoir et l’opposition refusent en choeur une période de transition

Plus d’une semaine après sa publication, le calendrier électoral congolais est au centre du débat politique en RDC. Il prévoit des élections le 28 novembre, une semaine avant la fin du mandat présidentiel. Vingt-six partis d’opposition ont signé un texte pour dénoncer ce calendrier. Et les deux camps, pouvoir comme opposition, se prononcent contre une éventuelle période de transition.

L’opposition soutient « mordicus » que le calendrier électoral publié par la CENI est inconstitutionnel et irréaliste. Mais elle réaffirme en même temps sa décision irrévocable de participer aux prochaines échéances électorales.

Pour remédier aux risques de dérapage, l’ONG de prévention des conflits International Crisis Group propose que le pouvoir et l’opposition se mettent d’accord pour une transition. Et ils sont d’accord en effet, mais pour dire non à cette proposition, comme l’explique Louis Koyagialo est le secrétaire général de la majorité présidentielle : « Même si on accordait une transition, lorsque la volonté de contester, de trouver que tout ce qui est fait n’est pas bien fait, tel que j’observe, il y aura toujours une crise. Donc pour moi, une transition n’est pas souhaitable ».

Même refus du coté de l’opposition, par la voix de Jean-Claude Vuemba, président du MPCR qui soutient Etienne Tshisekedi : « L’opposition rejette un gouvernement de transition qui serait un gouvernement d’irresponsabilité ! Est-ce que vous voyez le président national Etienne Tshisekedi, être le Premier ministre de Monsieur Kabila ? Je ne le pense pas ! »

De son coté, le président de la CENI, le pasteur Ngoy Mulunda, répète à qui veut l’entendre que ce calendrier est le fruit d’une concertation. Ce qui est vrai. Mais en mûrissant, ce fruit donne lieu à une discorde.

Source: RFI

 

Congo : Le dilemme électoral

Confrontées au dilemme de respecter les échéances constitutionnelles et organiser des élections bâclées, ou d’ignorer ces échéances et plonger dans une période d’inconstitutionnalité du pouvoir, les autorités congolaises ont choisi la première option.

Congo : Le dilemme électoral , le dernier rapport d’International Crisis Group, examine les circonstances dans lesquelles la République Démocratique du Congo (RDC) se prépare pour ses secondes élections démocratiques. Les préparatifs techniques sont en retard. Ni la loi électorale, ni la liste des électeurs, ni le budget ne sont prêts. L’enregistrement des électeurs est déjà controversé, le financement du cycle électoral incomplet et le calendrier électoral problématique. Le parti de Joseph Kabila, l’actuel président, est déjà entré en campagne, bien avant le début de la période électorale, tandis que l’opposition se cherche toujours son « champion » pour la course présidentielle.

“Loin d’annoncer la consolidation de la démocratie, les élections à venir sont au mieux un problème logistique et au pire une nouvelle cause de déstabilisation pour le pays, qui ne s’est toujours pas complètement rétabli des guerres ayant causé des millions de morts à la fin de l’ère Mobutu”, estime Marc-André Lagrange, analyste senior spécialiste du Congo à Crisis Group.

Les politiciens congolais et la communauté internationale devraient dès maintenant anticiper la possibilité bien réelle que l’échéance constitutionnelle ne puisse pas être respectée, ce en dépit de la récente publication du calendrier électorale par la Commission Electorale. Négocier un accord de transition avec l’opposition, établir une nouvelle échéance pour l’organisation des élections et limiter les responsabilités du gouvernement aux affaires courantes durant la période de transition permettraient d’éviter qu’un report inconstitutionnel des élections ne devienne une crise de légitimité.

Bien que le rôle de la communauté internationale soit bien plus limité dans ce cycle électoral qu’en 2006, lorsque les Congolais participèrent à des élections pour la première fois depuis le renversement de Mobutu et les guerres qui suivirent, elle devrait faire comprendre à la classe politique qu’un report des élections serait préférable à des élections biaisées. Par ailleurs, si le gouvernement ne prend pas des mesures concrètes pour renforcer le processus électoral, les partenaires internationaux devraient se désengager, afin de ne pas lui conférer une aura de légitimité.

Le seul moyen de sortir de cette situation sans gagnants consiste à accélérer les préparatifs et à négocier un calendrier électoral de secours ainsi qu’un accord politique pour gérer le report et la période de transition consécutive qui seront probablement nécessaires. Il faut également porter davantage d’attention à la mise en place de mesures essentielles en faveur de la transparence et de l’inclusion, ainsi qu’un système de sécurité qui requerra nécessairement une aide importante de la part des Nations Unies.

Afin de ne pas se trouver piégé dans un processus biaisé qui pourrait tout aussi facilement déraper dans la violence que celui qu’à récemment expérimenté la Côte d’Ivoire, l’assistance financière et technique de la communauté internationale devrait être fournie en fonction d’un suivi constant et précis de la liberté de faire campagne, du respect du pluralisme politique, des violences politique, de l’accès aux médias nationaux, du dialogue avec les autorités congolaises et du financement public de la Commission Electorale, ainsi que des opportunités pour la société civile de conduire son propre suivi du processus.

“Le dilemme électoral auquel font face les autorités pourrait se propager à la rue, et si le calendrier électoral actuel n’est pas respecté, un report inconstitutionnel des élections se transformera en crise de légitimité”, analyse le directeur de projet pour l’Afrique centrale Thierry Vircoulon. “Si de nombreux aspects négatifs des élections de 2006 ont disparu, il reste un point commun : les élections congolaises constituent toujours un risque”.

Source: http://www.crisisgroup.org

 

Rwanda Actualité

SOMMAIRE:
– GENOCIDE RWANDAIS : LES RESPONSABILITÉS DE PAUL KAGAME ET DU FPR
– LE TPIR: UNE JUSTICE INTERNATIONALE OU UNE JUSTICE VISANT A PRESERVER L’IMPUNITE DU VAINQUEUR?
– LETTRE DES PRISONNIERS DU QUARTIER PENITENTIAIRE DU TPIR A KOULIKORO REPUBLIQUE DU MALI.

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Est-ce le diable qui est mort ? – Des jeunes de Bukavu, au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, livrent leurs réflexions sur l’assassinat d’Osama Bin Laden.

Une solution ?

Un commando des Etat Unis a enlevé la vie à Bin Laden et, ce qui est encore grave, on ne l’a pas enterré avec dignité. C’est un règlement de comptes, qui ne met pas fin au terrorisme, car la violence engendre la violence : plutôt, cela va provoquer d’autres problèmes, une haine qu’on ne saura gérer. Mort le maitre, les élèves restent. Ils peuvent même chercher à améliorer son système et provoquer d’autres faits terrifiants.
Il y avait des alternatives : la négociation ou l’arrestation. Si depuis longtemps on connaissait son emplacement et qu’au moment de l’attaque il était désarmé, pourquoi ne pas l’arrêter pour le soumettre à un tribunal international ? Face à ce meurtre, le monde est divisé, même les pays arabes : certains se sont réjouis, d’autres se sont endurcis.

Objectif d’Al Qaida

Par ses attentats, Al Qaida voulait briser l’orgueil des grandes puissances, surtout des Etats Unis à cause de leur ingérence dans les pays arabes. Il fallait un homme comme Osama Bin Laden pour secouer les Etats Unis dans leur arrogance.

Sa férocité s’est rencontrée avec l’attitude va-t-en-guerre des Etats-Unis. Il est vrai qu’ils avaient le droit de protéger leur population, mais les guerres qu’ils ont menées sont-elles de défense ? Ne sommes-nous pas dans la logique de Lamek, qui se vantait de sa vengeance sans limites (cf. Gn 4,23s)?

Nous nous demandons : quand les Américains se sont vus attaqués, se sont-ils posé la question d’en savoir la cause? Ont-ils demandé à Bin Laden les raisons de son comportement ? Les effets ce ne sont que des feuilles, les causes sont les racines. Les Américains d’habitude ne dialoguent pas avec l’ennemi : ils sont plutôt dans l’optique de la loi du talion.

Objectif des Etats Unis

Nous pensons que ce qui a poussé les Etats-Unis aux initiatives de guerre d’après 2001 c’est leur intérêt. Lorsque Saddam Hussein fut pendu, est-ce que ce fut vraiment une décision de la justice irakienne ? Les Etats Unis comptent maintenant sur l’effet de découragement que le meurtre de Bin Laden aura sur ses partisans. Ils ont aussi essayé de soulever la population dans le monde arabe. Nous constatons que les guerres que la coalition internationale, eux en tête, sont en train de mener se passent dans des zones riches en ressources naturelles. Notre province aussi ne cesse d’être troublée à cause de cela. Nous les accusons : eux aussi doivent être jugés.

En Afrique, de même

Le meurtre de Bin Laden a été précédé en Afrique par quelque chose de similaire: le fils cadet de Kadhafi avec ses enfants ont été assassinés par l’OTAN. Cette coalition internationale est en train d’armer les rebelles dans un pays souverain et nous pensons que son intervention est une violation du droit des peuples. La Lybie a le droit de gérer elle-même ses problèmes. Dans toutes ces opérations, ce sont des musulmans qui sont victimes.

Notre problème à nous, les Africains, c’est de nous limiter au niveau de la parole. Tout de suite après la mort de Laurent-Désiré Kabila, une main dans l’ombre a cherché Joseph Kabila à Lubumbashi et l’a placé au pouvoir. Si nos présidents faisaient quelque chose contre cette main, on viendrait susciter une rébellion. Ce sont des pouvoirs-marionnette. La corruption dans nos pays aggrave la situation.

C’est une vie humaine

Celle de Bin Laden est aussi une vie humaine, qui méritait d’être sauvegardée, même s’il a commis des actes ignobles. Tant que le monde dansera pour la mort d’un homme, si mauvais qu’il ait été, le monde ne sera pas meilleur.

Bukavu, le 3 mai 2011.
Des jeunes de la ville de Bukavu. Propos recueillis par Teresina Caffi.