Kampala:les chefs d’Etat des Grands lacs donnent 2 jours au M23 pour quitter Goma

Scoop

 

Le sommet de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL) consacré à la sécuritaire dans l’Est de la RDC vient de se clôturer ce samedi 24 novembre à Kampala. Le secrétaire exécutif de cette organisation, Ntumba Luaba, a déclaré à Radio Okapi que les chefs d’Etat de la sous-région ont demandé aux rebelles du M23 de quitter les positions qu’ils ont conquises après leur dernière offensive et de se positionner à environ 20 km de Goma dans un délai de dix jours.
Les chefs d’Etat des Grands lacs ont demandé au M23 de stopper son extension territoriale et de ne plus remettre en question le gouvernement légitimement élu de la RDC.
Ils ont décidé du déploiement d’une force composite comprenant une compagnie de la force internationale neutre, une compagnie des FARDC et une compagnie du M23 à l’aéroport de Goma, actuellement tenu par la Monusco.
Au sujet de cette force internationale neutre, Ntumba Luaba a indiqué que l’Afrique du Sud, dont une délégation a pris part à la réunion de ce samedi, a offert son appui logistique.
Il a été demandé à la Tanzanie, dont un bataillon de militaires est prêt pour participer à cette force, de procéder à la désignation de son commandant.
Pour le financement de cette force internationale neutre, la RDC a promis d’y contribuer. Ce financement est estimé à 100 millions de dollars américains pour une année.
Dans la ville de Goma , un bataillon de l’armée congolaise et un autre de la police seront déployés. Les rebelles du M23 sont sommés de remettre à la police les armes délaissées par les militaires congolais dans les localités qu’ils ont conquises.
La Monusco va assurer la sécurité dans la zone considérée désormais comme neutre, celle comprise entre Goma et les localités conquises par le M23 après la capitale du Nord-Kivu.

M. BAN KI-MOON SALUE LE RÉSULTAT DU SOMMET DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA RÉGION DES GRANDS LACS ET APPELLE LE M23 À SE RETIRER DE GOMA

Appablog

 

M. BAN KI-MOON SALUE LE RÉSULTAT DU SOMMET DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA RÉGION DES GRANDS LACS ET APPELLE LE M23 À SE RETIRER DE GOMA

 

NEW YORK, 27 novembre 2012/African Press Organization (APO)/ – La déclaration suivante a été communiquée hier par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:

 

Le Secrétaire général se félicite du communiqué conjoint des Présidents Kabila, Kagame et Museveni, ainsi que du résultat qui a suivi la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, qui s’est déroulée le 24 novembre à Kampala.

 

Le Secrétaire général appelle le M23 à déposer immédiatement les armes, conformément à l’Accord conclu à Kampala, et à procéder au retrait immédiat de leurs forces qui se trouvent à Goma.

 

Le Secrétaire général encourage les parties à renforcer le dialogue entre les dirigeants de la région des Grands Lacs afin de répondre aux raisons fondamentales du conflit.

 

Le Secrétaire général réitère son engagement personnel à appuyer ces efforts. Il est également déterminé à veiller à ce que la présence des Nations Unies en République démocratique du Congo soit ajustée afin de répondre à l’évolution des défis, et ce, en accord avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité relatives à la République démocratique du Congo.

 

SOURCE

United Nations – Office of the Spokesperson of the Secretary-General

RDC : le M23 exige un calendrier de négociations avant son retrait de Goma

Radio Okapi

Le coordonateur du M23, Jean-Marie Runiga, a déclaré ce mardi 27 novembre au cours d’une conférence de presse à Goma que son mouvement ne se retirerait de la ville que s’il  obtenait du président Kabila un cessez-le-feu et l’établissement d’un calendrier des négociations qui regrouperait aussi la société civile, la diaspora et l’opposition. Le chef politique du M23 a également exigé le retrait des groupes armés étrangers actifs en RDC, l’arrestation du général John Numbi-accusé par certaines ONG d’être le principal responsable de l’assassinat du défenseur Floribert Chebeya-, la libération « sans condition » des prisonniers politiques, la dissolution de la Ceni et la levée de la privation des mouvements d’Etienne Tshisekedi.

 

Au cours de sa conférence de presse Jean-Marie Runiga a également évoqué le sommet des pays des Grands lacs, l’ouverture d’un couloir humanitaire, la collaboration avec la Monusco, la sécurité dans la ville de Goma, la relance des activités économiques dans les localités occupées par son mouvement etl’offensive annoncée par le chef des forces terrestres congolaises.

Cette déclaration du chef politique du M23 intervient quelques heures après une dépêche de l’AFP qui rapportait ce matin que le mouvement rebelle était d’accord pour se retirer de Goma.

Interrogé par l’agence de presse sur un accord conclu dans la capitale ougandaise, Kampala, entre la rébellion et une médiation des pays des Grands Lacs sur un retrait de Goma, le colonel Antoine Manzi du M23 aurait répondu : « C’est vrai », sans donner d’indications temporelles au sujet de ce retrait.

« Ils nous ont demandé de nous retirer de Goma pour commencer les négociations avec le gouvernement », aurait poursuivi l’officier.

Avant lui, le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, aurait aussi affirmé à l’AFP que les rebelles avaient accepté de quitter Goma, sans donner des précisions temporaires.

Mais sur place à Goma, aucun autre responsable de la rébellion n’a parlé de ce retrait. Aucun mouvement des troupes n’a non plus été constaté.

Les chefs d’Etat des Grands lacs ont lancé le samedi dernier un ultimatum de deux jours au M23 pour se retirer de Goma. L’ultimatum a expiré lundi à minuit sans que le mouvement rebelle ne quitte la ville.

Peu avant l’expiration de l’ultimatum de la CIRGL, le nouveau chef des forces terrestres congolaises, le général François Olenga, a menacé de lancer une  offensive si le M23 ne se retirait pas de la ville de Goma.

« Si les rebelles du M23 ne respectent pas le délai fixé par le sommet de Kampala pour leur retrait de Goma, nous allons faire notre travail et restaurer l’autorité de l’Etat », a-t-il déclaré à l’AFP.

Nord-Kivu: les FARDC contre-attaquent le M23 à Masisi

RAdio Okapi

Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé mardi 27 novembre une contre offensive contre les positions du M23 dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Ces informations rapportées par plusieurs sources de la région ne sont pas confirmées par le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, Olivier Hamuli.

 

Des sources locales indiquent que les FARDC en provenance de Minova ont attaqué vers 4 heures locales du matin les collines surplombant les localités de Shasha et Karuba. Des tirs à l’arme lourde et légère auraient été entendus dans cette zone.

Les combats se dérouleraient actuellement à Mushaki, importante agglomération de Masisi occupée par le M23 depuis la semaine passée.

Ces combats ont repris le jour même de l’annonce du chef du M23 qui a conditionné le retrait de son mouvement de la ville de Goma par l’obtention d’un cessez-le-feu et l’établissement d’un calendrier pour les négociations.

Le lundi, le nouveau chef d’état-major des forces terrestres des FARDC, François Olenga, avait annoncé une contre attaque de l’armée régulière pour déloger les rebelles de Goma.

«Si les rebelles du M23 ne respectent pas le délai fixé par le sommet de Kampala pour leur retrait de Goma, nous allons faire notre travail et restaurer l’autorité de l’Etat», a avait-il déclaré à l’AFP.

La reprise des affrontements a paralysé des activités économiques à Minova, à 50 km au Sud-Ouest de Goma, où les Forces armées de la RDC (FARDC) étaient regroupées avant de lancer la contre-attaque.

Le M23 installe une barrière routière

Les rebelles du M23 ont érigé une barrière à Mugunga sur la route Goma-Saké où ils exigent 10 dollars américains au véhicule à destination ou en provenance de Minova, au Sud-Kivu.

Selon plusieurs témoignages, les commerçants qui empruntent ce tronçon routier sont contraints de payer 5 dollars américains. Les propriétaires de gros camions transportant des produits agricoles déboursent 350 dollars américains pour comme droit de passage.

Une dizaine de véhicules stationneraient actuellement  devant cette barrière, faute d’argent.

Nord-Kivu : 645 000 enfants privés de vaccins suite à l’occupation de Goma par le M23

RAdio Okapi

Le programme élargi de vaccination (Pev), antenne de Butembo, dans le Nord-Kivu, a prévenu lundi 26 novembre que six cent quarante-cinq mille cent soixante-trois (645 163) enfants des territoires de Lubero et Beni et de la ville de Butembo, sont privés de vaccin contre la polio suite à l’occupation de Goma, la capitale provinciale, par les rebelles du M23.

 

Selon le médecin chef de district sanitaire de Butembo, le Dr Jean-Paul Mundama, la direction du Pev ne peut pas envoyer de vaccin contre la polio et les produits nécessaires à la supplémentation à la vitamine A et au mébendazole à Butembo.

Ces intrants, achetés pour la deuxième phase de vaccination contre la polio, fixée du 27 au 29 novembre 2012, sont bloqués à Goma, explique-t-il.

De son côté, le médecin chef d’antenne du Pev à Butembo, le Dr Bernardin Siviholya, assure que les autorités sanitaires provinciales, avec leurs partenaires de l’OMS, Unicef, USAID et le Rotary international étudient les voies et moyens pour organiser prochainement la vaccination des enfants de Butembo et Beni.

Les provinces de l’Equateur, la Province Orientale, le Katanga, le Maniema ainsi que le Nord-Kivu sont concernées par cette deuxième phase de vaccination contre la polio intégrée à la supplémentation en vitamine A et au mébendazole.

Roger Meece : « Nous sommes une force de maintien de la paix et non une armée de guerre »

Radio Okapi 

« Nous sommes une force de maintien de la paix des Casques bleus établis par le Conseil de sécurité et non une armée de guerre », a déclaré mardi 27 novembre le patron de la Mission des Nations unies en RDC, Roger Meece, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies a ajouté que c’est par « manque d’informations précises concernant les activités [de la mission] que certaines personnes ont la perception que la Monusco est passive. Il réagissait aux agressions subies son personnel à travers le pays, après l’occupation de la ville de Goma par les rebelles du M23 mardi 20 novembre dernier.

 

« Je crois que la perception de certaines personnes disant que nous étions passifs, ce n’est pas le cas. Cette perception ne reflète pas non plus les déclarations du gouvernement et des FARDC ainsi qui ont la bonne connaissance de ce que nous avons fait », a affirmé Roger Meece.

Plusieurs manifestations ont été organisées à travers le pays notamment en Province Orientale et à Kinshasa pour protester contre la chute de Goma et l’agression du pays par le Rwanda et l’Ouganda.

A Bunia, des étudiants de l’Université de la ville ont attaqué lundi 20 novembre le quartier général de la Monusco, scandant des chansons hostiles à la mission onusienne et aux autorités du gouvernement congolais. Ils protestaient contre l’avancée des rebelles à Goma.

Vendredi 23 novembre, des milliers de femmes congolaises ont appelé la Monusco à requalifier son mandat et à appliquer le chapitre VII des Nations unies, autorisant les casques bleus à recourir à la force pour imposer la paix. Elles ont aussi dénoncé «l’agression de la RDC par le Rwanda et l’Ouganda».

Pour Roger Meece, la Monuco a la priorité de protéger les civils et c’est ce qu’elle exerce « au maximum possible »

« Ce qui a justifié l’engagement des casques bleus à Kibumba Kibati et Rutshuru pour essayer de protéger la population », a affirmé Roger Meece.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait assuré samedi 17 novembre que les Forces de la Monusco ont appuyé l’armée congolaise dans sa contre-offensive pour récupérer la partie Nord de la localité de Kibumba que les rebelles avaient occupé le même jour.

Les rebelles du M23 occupent la ville de Goma depuis mardi 20 novembre. Après la chute du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le président de la République, Joseph Kabila, a appelé le peuple à la mobilisation pour le rétablissement de la paix dans la partie Est de la RDC.

Depuis, des négociations ont été entamées à Kampala en Ouganda. Les chefs d’Etats de la Région de grands lacs ont invité les rebelles à quitter Goma lundi 26 novembre. Le chef politique du M23 a indiqué que son mouvement allait quitter la ville si Joseph Kabila répond à ses revendications.

RDC: réunion des chefs d’état-major des Grands Lacs vendredi à Goma

RAdio Okapi

 

Les chefs d’état-major des armées des pays de la région des Grands Lacs se réuniront vendredi à Goma pour s’assurer du respect par les rebelles du M23 de leur engagement à quitter cette ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé mardi le chef d’état-major ougandais, Aronda Nyakairima.

Les mutins du M23, qui ont pris Goma aux forces régulières de RDC le 20 novembre, se sont engagés à retirer toutes leurs forces de cette ville d’ici à jeudi midi, avait auparavant indiqué le responsable militaire ougandais lors d’un point de presse à Kampala.

Le 30 de ce mois, tous les chefs d’état-major (des pays membres) de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) se retrouveront à Goma pour évaluer la situation, pour établir si toutes les échéances (de désengagement militaire) ont été tenues et s’il y a eu des violations, a déclaré le général Nyakairima.

Les présidents de plusieurs pays membres de la CIRGL ont arrêté samedi à Kampala un plan pour ramener la paix dans l’est de la RDC, prévoyant un retrait des rebelles de Goma, et un engagement du président congolais Joseph Kabila à étudier leurs revendications. Lire la suite sur romandie.com

Un minimum de volonté suffit

Congo Actualité n. 167 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

Final sans surprise.

Goma, capitale du Nord-Kivu, une province de la République Démocratique du Congo (RDCongo), est tombé entre les mains du groupe terroriste appelé Mouvement du 23 Mars (M23), avec le soutien des forces armées de deux pays voisins, le Rwanda et l’Ouganda. Il s’agit d’un amer épilogue suite à une série d’infiltrations, de complicités internes et de trahisons, mais aussi et surtout,  à une politique internationale esclave des intérêts économiques d’un système occidental fondé sur un capitalisme sauvage qui, dans une crise profonde, essaye de survivre sur les cadavres d’un peuple, dont la terre est très riche en minéraux essentiels pour la technologie actuelle.

La chute de Goma ne surprend pas. Pendant seize ans, à partir de 1996, lorsque la guerre de l’AFDL a commencé, le Kivu subit les interférences et l’influence du Rwanda et de l’Ouganda, à tel point qu’il est devenu l’objet d’opérations régulières d’agression et d’invasion, ce qui a causé des millions de morts, de déplacés et de réfugiés à l’étranger, des pillages, des viols, …

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Congo Actualité n. 167

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: Un minimum de volonté suffit

1.  REPRISE DES COMBATS ENTRE LES FARDC ET LES REBELLES DU M23

a.  La reprise des hostilités

b.  La chute de la ville de Goma

2.  LES DÉCLARATIONS DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

3.  LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SURL LA RÉGION DES GRANDS LACS

4.  L’INTEGRALITE DU RAPPORT FINAL DE L’ONU

5.  LES PROPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

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Lettre ouverte: Pour ouvrir une voie de paix en R.D.Congo, sanctionnons le Rwanda

Chers amis, chères amies,

La guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) n’en finit plus. Depuis sept mois, dans le Nord-Kivu les populations sont, de nouveau, en fuite, dans la misère et exposées chaque jour à la mort.

Sans ignorer les responsabilités de la classe dirigeante congolaise et des certains opérateurs économiques locaux dans cette crise, il est impérieux de tirer les conséquences du rapport définitif du groupe d’experts des Nations Unies, qui vient de confirmer l’implication directe du Rwanda et de signaler aussi celle de l’Ouganda, dans la rébellion du Mouvement M23, actuellement ARC, qui a rallumé la guerre.

Les signaux dissuasifs lancés par la Communauté internationale vis-à-vis du régime rwandais ont été jusque là timides et incertains et n’ont aucunement découragé sa politique d’agression qu’il poursuit d’ailleurs depuis 1996.

Il est temps que l’Union Européenne dans son ensemble ainsi que ses Etats membres prennent des décisions communes capables d’exercer sur le régime rwandais une pression suffisante qui l’oblige à cesser immédiatement et sans conditions ses agressions meurtrières en RDC. Il est aussi plus que grand temps que l’UE et ses Etats membres sanctionnent strictement  les puissances économiques internationales qui alimentent cette guerre d’agression en vue de mieux piller les richesses naturelles de la RDC.

Au nom de la justice et de la paix, nous vous demandons de signer la lettre ouverte à Madame Cathérine Asthon, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, que vous pouvez trouver en bas.

 Collectif des Femmes Congolaises pour la Paix et la Justice,

Groupe Epiphanie,

    Réseau Paix pour le Congo,

  Dynamique de la Diaspora Congolaise en Emilia-Romagna. Lire la suite