SOMMAIRE
1. NÉGOCIATIONS ENTRE GOUVERNEMENT CONGOLAIS ET AFC/M23 À DOHA
On est encore dans la phase préliminaire portant mise en œuvre des mesures de confiance.
2. L’ACCORD DE PAIX ENTRE LA RDC ET LE RWANDA SIGNÉ À WASHINGTON
Deux mois après sa signature, le faible niveau de mise en œuvre de ses dispositions risque de compromettre le résultat souhaité: la paix dans l’est de la RDC
1. NÉGOCIATIONS ENTRE GOUVERNEMENT CONGOLAIS ET AFC/M23 À DOHA
On est encore dans la phase préliminaire portant la mise en œuvre de mesures de confiance.
Les délégués du gouvernement congolais et ceux de l’AFC/M23 sont à Doha depuis le 20 août, pour poursuivre le processus de paix. Mais les avancées restent limitées. Aucun débat de fond n’a pas encore eu lieu. Les deux camps restent bloqués sur les mesures dites de confiance, notamment la question sensible de la libération des prisonniers.
Le premier problème est d’ordre technique. L’AFC/M23 parle d’au moins 700 personnes arrêtées par Kinshasa. Il faut établir des listes, les certifier, les vérifier et obtenir l’accord de tous les camps. Pour cela, le CICR a été sollicité comme intermédiaire neutre, pour faciliter ce travail.
Autre sujet en discussion : la libération des prisonniers du camp gouvernemental, surtout des militaires. Ceux qui s’étaient cantonnés au quartier général de la Monusco avaient été acheminés de Goma à Kinshasa grâce au CICR, en avril. Mais selon des sources gouvernementales, en janvier et février, environ 1 500 militaires ont été envoyés par l’AFC/M23 au camp militaire de Rumangabo, près de Goma, pour « reconditionnement » et plus de 300 membres de la garde républicaine ont été faits prisonniers. C’est justement autour de ces points que toutes les parties doivent trouver un accord avant d’aller plus loin.[1]
Après la prise de contrôle sur Goma et Bukavu et Alors que les négociations de Doha et Washington sont en panne, l’AFC/M23 est en train d’installer ses propres institutions soit au Nord Kivu qu’au Sud Kivu. Un défi de taille qu’analyse Josaphat Musamba, chercheur au GEC-SH/CERUKi ISP de Bukavu, qui pointe également le manque d’inclusivité des initiatives de paix en cours, notamment en excluant les autres groupes armés.
Afrikarabia: Les discussions à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23 sont toujours au point mort malgré la signature d’une déclaration de principes le 19 juillet dernier. Les revendications semblent irréconciliables entre Kinshasa, qui demande le retour de l’autorité de l’Etat sur les territoires contrôlés par la rébellion, et l’AFC/M23 qui réclame la co-gestion sécuritaire et administrative du Nord et du Sud-Kivu. Peuvent-ils trouver un terrain d’entente?
Josaphat Musamba: Il y a en effet des divergences concernant le retour de l’autorité de l’Etat. Le M23 continue de mettre en place son contrôle territorial et refuse de rentrer dans un processus de désarmement et de démobilisation (DDR), même si la possibilité que certains rebelles puissent intégrer l’armée, au cas par cas, est désormais sur la table. Pour le gouvernement congolais, rétablir l’autorité de l’Etat cela veut dire remettre les administrations de Kinshasa dans les zones contrôlées par le M23. Mais depuis la chute de Goma et Bukavu, le M23 a placé ses propres agents au sein de la bureaucratie locale et provinciale, et en a profité pour réorganiser les institutions des deux provinces. Pour l’instant, on ne vois pas à quel moment Kinshasa et le M23 pourraient s’accorder.
Afrikarabia: Est-ce qu’avec le temps, le M23 n’est pas allé plus loin qu’il ne le pensait, lorsqu’il a repris les armes début 2022, en prenant le contrôle de territoires aussi vastes? Il va lui être difficile de revenir en arrière?
Josaphat Musamba: Les M23 sont en train d’installer leurs propres administrations provinciales et locales. On voit qu’ils sont en train de créer des Cours de justice, des tribunaux. En nommant leurs propres agents à la tête d’administrations locales, il sera très difficile de détricoter tout cela si Kinshasa reprend le contrôle des territoires du M23. Les agents qui ont été écartés par le M23 ont leurs propres numéros de matricule et il va falloir composer avec les nouveaux fonctionnaires recrutés par la rébellion. Cela constitue une source de conflit futur. Une autre source d’inquiétude concerne l’avenir des combattants M23. Y-aura-t-il une amnistie? Vont-ils être intégrés dans l’armée? Que va faire Kinshasa de personnalités rebelles de premier plan comme Sultani Makenga, le chef militaire du M23? Lui proposer un poste administratif à Kinshasa? Ce sont beaucoup de questions sans réponse.
Afrikarabia: Dans l’équation pour un retour de la paix dans l’Est du Congo, il y a également l’accord qui a été signé entre la RDC et le Rwanda à Washington le 27 juin dernier. Sa mise en œuvre se fait aussi attendre.
Josaphat Musamba: En effet, pour que Kigali retire ses troupes, son aide au M23, ses systèmes de brouillage de l’espace aérien dans les zones limitrophes, ou le déploiement du système SHORAD dans les zones de conflit (comme l’ont démontré les rapports des experts de l’ONU en 2024 et 2025), ce que le Rwanda appelle ses « mesures défensives », la RDC doit commencer par traquer les FDLR. Il y a débat pour savoir si la traque doit être simultanée avec le retrait, ou est-ce que le retrait ne se fera qu’après la neutralisation des FDLR? Chacun à sa lecture de cette disposition, ce qui créer une certaine confusion autour de la mise en œuvre de cet accord.
Afrikarabia: Comment peut s’opérer cette traque aux FDLR?
Josaphat Musamba: Si on regarde les régions que le M23 contrôle, on voit qu’il y a des affrontements quotidiens avec les autres groupes armés, dont les FDLR, et que la rébellion ne tient pas à 100% ses territoires, au Nord et au Sud-Kivu. Dans les villes, le M23 a des problèmes de sécurité et de banditisme urbain. On voit qu’il va être très difficile de venir à bout de tous ces groupes armés, et donc des FDLR. Le M23 n’est pas capable, pour l’instant, d’en finir avec les FDLR. Sachant qu’un de leurs secteurs opérationnels se trouve dans le Sud-Kivu, comment Kinshasa peut venir lancer des opérations contre les FDLR, alors qu’au Nord-Kivu ce groupe se trouve principalement dans les zones contrôlées par le M23? Cela questionne sur la capacité de réellement pouvoir éliminer ce groupe armé. Ce qui permettra au Rwanda de dire que les FDLR sont toujours là et de maintenir ses « mesures défensives ».
Afrikarabia: Il y a un élément qui est complètement absent des processus de paix en cours, c’est le sort des Wazalendo, cette galaxie de groupes armés que Kinshasa utilise comme supplétifs contre l’AFC/M23.
Josaphat Musamba: Il y a un vrai problème autour de cette question. Je pense que le M23 ne voulait pas voir les Wazalendo intégrer le processus de Doha et l’a imposé à Kinshasa. Leur présence aurait changé la nature des discussions et n’entrait pas dans l’agenda de la rébellion. Pour la RDC, l’approche est différente, puisque la majorité des Wazalendo a été intégrée au sein de la Réserve Armée de la Défense (RAD). Pour Kinshasa, ce ne sont plus désormais des groupes armés, mais une « réserve » pour prêter main-forte à l’armée congolaise. Mais cela pose des questions, notamment sur le degré d’autonomie de ces groupes qui affichent tous une certaine indépendance vis à vis de Kinshasa. Ces groupes ont été écartés du processus de Doha, alors que certains groupes, notamment les cadres politiques des mouvements Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP)/Wazalendo du Nord-Kivu, avaient écrit au président Félix Tshisekedi pour demander d’être intégrés aux négociations, en indiquant qu’ils étaient en première ligne contre le M23 et qu’ils en payaient le prix fort. Les Wazalendo ont été exclus de Doha, mais ils sont aussi exclus du dialogue national lancé parallèlement par les confessions religieuses. L’abbé Nshole (CENCO) et Eric Senga (ECC) n’ont jamais consulté les autres groupes armés, alors qu’ils sont allés rencontrer le M23 à Goma. Ils n’ont pas consulté les chefs locaux et les chefs coutumiers. Ce n’est donc pas un processus inclusif. Les Wazalendo sont sur le front. Si on les écarte du processus de Doha et de celui de la CENCO, que voulez-vous qu’ils fassent demain? Les Wazalendo sont une composante importante à intégrer dans le processus de Doha et dans le futur dialogue national inter-congolais.
Afrikarabia: A la manœuvre dans le processus de paix en cours à Doha, on retrouve le Qatar. Est-il à la hauteur pour comprendre toute la complexité de ce conflit qui dure depuis 30 ans?
Josaphat Musamba: Pour réduire la complexité de ce conflit et trouver une sortie de crise, il faut intégrer tous les acteurs et notamment les acteurs locaux. Doha peut régler la situation à court terme, mais demain, les problèmes vont recommencer. Pour cela, il faut ouvrir l’espace des négociations aux acteurs locaux sans restriction. Ce sont ces groupes armés locaux qui peuvent, sur le terrain, bloquer ou faire capoter ces initiatives de paix. Ils ont aussi leurs propres revendications qu’il faut écouter.[2]
2. L’ACCORD DE PAIX ENTRE LA RDC ET LE RWANDA SIGNÉ À WASHINGTON
Deux mois après sa signature, le faible niveau de mise en œuvre de ses dispositions risque de compromettre le résultat souhaité: la paix dans l’est de la RDC
L’accord de paix entre la RDC et le Rwanda signé à Washington le 27 juin sous la médiation des États-Unis, comprend deux volets majeurs: sécuritaire et économique. Il prévoit notamment le respect de l’intégrité territoriale des deux pays, la cessation des hostilités entre leurs armées, ainsi que l’engagement mutuel de ne plus soutenir de groupes armés comme les FDLR ou le M23/AFC. Il inclut également la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire fondé sur le concept d’opérations adopté à Luanda en octobre 2024. Sur le plan économique, l’accord entend renforcer la coopération bilatérale autour de projets communs, notamment dans l’hydroélectricité, la gestion des parcs nationaux et la traçabilité des minerais. Il s’appuie sur les cadres régionaux existants – CIRGL, COMESA, EAC – pour favoriser l’intégration économique et lutter contre les circuits illicites. Les États-Unis sont également appelés à jouer un rôle accru en tant qu’investisseurs dans les filières stratégiques.
Deux mois après la signature de cet accord, le Baromètre des Accords de Paix en Afrique a publié un rapport d’évaluation qui révèle un niveau globalement faible d’exécution des dispositions prévue dans cet accord. Si quelques tâches enregistrent une progression moyenne, la majorité des engagements clés demeurent au point mort.
Sur les 30 tâches prévues par l’Accord de Paix de Washington, seules 14 ont connu un début d’exécution (à un degré initial, minimal ou intermédiaire), soit 46,6% des tâches.
Si l’on considère l’ensemble des 30 tâches, leur score cumulé d’exécution atteint 57,5 points sur 300 (maximum de points si toutes les 30 tâches étaient entièrement réalisées), soit un taux global d’exécution de 19,16 %.
Si l’on considère uniquement les 14 tâches partiellement exécutées, leur score cumulé d’exécution correspond à 57,5 points sur 140, soit un taux de réalisation de 41 %.
Malgré les tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda, le Baromètre des Accords de Paix en Afrique souligne que certains progrès notables ont été enregistrés, principalement sur le plan institutionnel et de la coopération:
– Diminution des rhétoriques belliqueuses entre les autorités de deux États malgré la récurrence des accusations publiques réciproques d’appui implicite à des groupes armés;
– Engagement formel à l’arrêt des hostilités traduit par la publication séparée, le 17 août 2025, par le gouvernement de la RDC et l’AFC-M23 soutenu par le Rwanda des communiqués réaffirmant leur volonté de promouvoir la paix. Et ce, en dépit de la reprise temporaire des combats entre l’AFC-M23 et l’armée congolaise appuyée par les Wazalendo;
– Mise en place du Mécanisme Conjoint de Coordination de la Sécurité (JSCM) entre la RDC et le Rwanda, avec la tenue de sa réunion inaugurale les 7 et 8 août 2025, suivie de l’adoption de ses termes de référence destinés à encadrer ses travaux futurs et à renforcer la transparence de ses opérations;
– La mise en place du Comité de Surveillance Conjointe, réunissant la RDC, le Rwanda, l’Union africaine, le Qatar et les États-Unis, dont la première réunion s’est tenue le 31 juillet 2025, marquant le lancement officiel de ce mécanisme de suivi et d’appui.
– La signature par la RDC et le Rwanda de l’Énoncé des Principes du Cadre d’Intégration Économique Régionale, ouvrant la voie à une coopération bilatérale dans les domaines de la gestion des parcs nationaux, de l’exploitation durable des ressources du lac Kivu, du développement hydroélectrique, de l’exploitation minière et du dérisquage des chaînes d’approvisionnement en minerais.[3]
Selon le rapport du Baromètre des Accords de Paix en Afrique, les tâches les plus sensibles et urgentes prévues par l’Accord de Wahington, notamment la localisation, identification et neutralisation des FDLR et le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais / levée des mesures défensives du Rwanda, n’ont pas encore fait l’objet d’aucun commencement d’exécution.
Selon le rapport, les retards observés dans l’exécution des tâches susmentionnées peuvent s’expliquer, en partie, par les facteurs suivants:
– Le Mécanisme Conjoint de Coordination de la Sécurité, chargé de piloter et superviser l’implémentation des plans harmonisés relatifs à la neutralisation des FDLR et au désengagement des forces / levée des mesures défensives rwandaises du territoire congolais, a tenu sa première réunion les 7 et 8 août 2025, mais il n’a pas abordé ces deux questions clés. Elles pourraient figurer à l’ordre du jour de la prochaine rencontre prévue début septembre. Ce report pourrait soulever des interrogations sur la pertinence d’un rythme mensuel des réunions du JSCM. Étant donné l’urgence et la complexité de ces deux dossiers, une fréquence plus rapprochée des rencontres semblerait plus appropriée, afin d’accélérer leur examen et la prise de décisions.
– Divergence d’interprétation de ces deux engagements: le Rwanda estime que le retrait de ses troupes doit intervenir uniquement après la neutralisation effective des FDLR par la RDC. En revanche, la RDC considère que ces deux actions doivent être menées simultanément, conformément à l’esprit de l’Accord. Cette divergence d’interprétation crée une zone d’ambiguïté qui freine l’élan vers une exécution plus rapide de ces deux engagements.
– Évolution du contexte sécuritaire sur le terrain: Les planifications précédentes de neutralisation des FDLR semblent désormais en décalage avec la réalité actuelle sur terrain. Entre l’adoption du CONOPS (en octobre 2024) et la signature de l’Accord de Paix de Washington (en juin 2025), la situation sécuritaire a changé. Plusieurs zones initialement ciblées pour les opérations de neutralisation des FDLR sont désormais passées sous le contrôle de l’AFC-M23, soutenu par le Rwanda. Cette nouvelle configuration du contrôle territorial pourrait limiter concrètement la capacité du gouvernement congolais à mener directement les actions qui lui incombent.
Par ailleurs, selon le rapport d’évaluation, certaines parties prenantes perçoivent à tort le processus de paix de Doha (entre le gouvernement congolais et l’AFC-M23) comme distinct de celui de Washington (entre la RDC et le Rwanda). En réalité, le processus de Doha s’inscrit dans la continuité de celui de Washington. Ainsi, tout blocage ou retard dans les discussions de Doha qui, selon les premières prévisions, auraient dû aboutir à un accord de paix définitif le 17 août 2025, pourraient avoir un impact négatif direct sur la mise en œuvre de certaines dispositions de l’Accord de paix de Washington, telles que la neutralisation des FDLR et le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.[4]
Le 2 septembre, KoBold Metal, une société américaine soutenue par des investisseurs de poids comme Jeff Bezos et Bill Gates, a obtenu des permis de recherche sur le sol congolais. Au total, sept permis de recherche ont été attribués à KoBold Exploration DRC SA, la filiale créée par l’entreprise américaine pour ses activités en RDC. Les demandes avaient été introduites depuis fin juillet. Elles ont été officiellement validées à la fin du mois d’août. Avec ces sept permis, KoBold va mener des travaux de surface et de profondeur pour vérifier la présence d’indices miniers. Les zones concernées se trouvent dans le territoire de Malemba-Nkulu, dans la province du Haut-Lomami, et dans le territoire de Manono, dans la province du Tanganyika. Autrement dit, en plein cœur des riches régions de l’espace Katanga. Au moins dix substances minérales sont visées. Parmi elles, plusieurs figurent déjà sur la liste américaine des minerais dits critiques: le béryllium, indispensable à l’industrie aérospatiale; le niobium, utilisé dans la défense ou encore le lithium, essentiel pour les batteries électriques. Les permis mentionnent aussi la recherche de coltan et de terres rares. Ces autorisations, valables cinq ans, devront permettre de déterminer l’existence de gisements économiquement exploitables et d’évaluer leur potentiel technique et commercial.
KoBold a réaffirmé son intérêt pour le site de lithium de Manono, considéré comme l’un des plus grands gisements mondiaux. Toutefois, ce site reste au centre d’un conflit judiciaire opposant Kinshasa à l’Australienne AVZ Minerals, écartée du projet après le refus des autorités de lui octroyer un permis d’exploitation.
Selon le ministre congolais des Mines, l’objectif est de promouvoir une exploitation minière responsable, innovante, créatrice de richesses et fondée sur la bonne gouvernance, au service de la République démocratique du Congo et de son peuple. Pour sa part, M. Benjamin Katabuka, Directeur général de Kobold Metals en RDC, a souligné la volonté de l’entreprise de contribuer directement au développement socio-économique du pays, avec un investissement de plusieurs dizaines de millions de dollars. En termes de retombées socio-économiques, il a notamment évoqué l’engagement accru de la main-d’œuvre congolaise; sa formation et une rémunération équitable; ainsi que la construction d’infrastructures destinées à améliorer le bien-être des populations locales.
Au-delà des activités d’exploration grâce à l’utilisation notamment de l’intelligence artificielle, Kobold Metals s’engage également à investir dans la numérisation des données géologiques nationales, en partenariat avec le Service géologique national et le Cadastre minier.[5]
[1] Cf RFI.fr, 04.09.’25
[2] Cf Christophe Rigaud – Afrikarabia,com, 31.08.’25 http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-il-faut-ouvrir-lespace-des-negociations-aux-acteurs-locaux/
[3] Cf Clément Muamba – Actualité.cd, 29.08.’25
[4] Cf Clément Muamba – Actualité.cd, 29.08.’25
[5] Cf RFI.fr, 04.09.’25; Bienvenu Ipan – Actuaité.cd, 03.09.’25