Les rebelles du M23 aux portes de Goma – RD CONGO

France24

 

Selon plusieurs sources, de nombreux militaires et représentants des autorités congolaises fuient Goma alors que les rebelles du M23 sont aux portes de la ville. Les Casques bleus n’ont pas bougé pour protéger la capitale régionale du Nord-Kivu.

 

RDC : Le M23 aux portes de Goma

Alqarra.tv

Les rebelles du M23 affirment être aux portes de Goma au Nord Kivu en République Démocratique du Congo. Résultat ce week-end d’ une offensive majeure qui a repoussé les forces de l’armée régulière et les casques bleus de la Monusco.

Les habitants de Goma s’interrogent : faut-il fuir ?

Observers.france.24

« Les plus anciens disent aux jeunes qu’il est plus risqué de fuir »

Les habitants sont enfermés à double tour chez eux et la ville est déserte. La plupart des gens écoute la radio en espérant que la situation s’apaise. Aujourd’hui, on ne voyait dans les rues que quelques militaires des FARDC qui protègent les bâtiments administratifs, comme celui du gouverneur du Nord-Kivu ou du maire de Goma. Les forces de la Monusco et des FARDC patrouillaient dans la ville. Ils formaient aussi un barrage de plusieurs centaines de mètres à 5 km autour de Goma et étaient en place autour de l’aéroport où ils interdisaient tout atterrissage d’avion civil. Une partie de la population du nord de la ville a été évacuée vers la frontière avec le Rwanda [Charly a, lui aussi, été évacué après nous avoir contacté].
« Il y a plus de chances de se faire tuer en sortant de Goma qu’en y restant »
Le maire de la ville a aussi fait des déclarations, hier soir, pour appeler au calme et expliquer que la situation était sous contrôle. Mais cela n’a pas rassuré la population qui pense vraiment que les rebelles peuvent entrer dans Goma dans les prochaines heures. Les dernières fois où c’était arrivé [Goma a déjà été sous le contrôle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) pro-rwandais entre 1998 et 2003, période durant laquelle des crimes de guerre avaient été commis par des armées rebelles, NDLR], les autorités avaient diffusé les mêmes messages d’apaisement mais, au final, la ville avait été prise.
Les habitants de Goma n’ont pas tous la même façon de réagir. Certains ont déjà fui. Les plus jeunes, surtout, sont paniqués. Les plus anciens leurs disent pourtant que ce serait une folie de partir, qu’il y a plus de chance de se faire tuer en sortant de Goma qu’en y restant. D’autres n’ont pas peur, ils sont habitués à ces guerres récurrentes et à ces combats. Ce qui les inquiète, ce sont davantage les pillages et les règlements de compte qui pourraient toucher les civils. Certains habitants considèrent que le gouvernement abandonne la ville de Goma en refusant de négocier avec les rebelles et sont résignés depuis l’annonce de ce matin.
Malgré la menace, des habitants de Goma vendent des articles alimentaires sur le long de la route dans un quartier populaire, dimanche matin.

 

« J’ai vu des soldats complètement ivres sur le front »

Le problème, c’est que le repli des soldats congolais s’est effectué de façon désordonné : beaucoup de ces soldats des FARDC sont inexpérimentés et parfois indisciplinés, ils n’ont souvent pas fait de formation militaire professionnelle. J’ai vu des soldats complètement ivres sur le front. Le M-23 a ainsi pu avancer et prendre Kibumba sans jamais tirer un coup de feu.

Sans la présence des forces de la Mission des Nations unies pour le maintien de la paix au Congo (Monusco), qui ont tiré des roquettes samedi avec leurs hélicoptères pour aider les FARDC, les rebelles auraient déjà pu avancer et prendre Goma sans aucun problème.

Prise de Goma par le M23 : les témoignages de nos Observateurs

Les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) sont entrés mardi 20 novembre dans Goma, capitale du Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’électricité est coupée dans de nombreux quartiers et Internet est largement inaccessible, mais nous sommes parvenus à contacter par téléphone plusieurs de nos Observateurs dans cette ville.
Dans le nord de la ville, un Observateur aperçoit des rebelles du M23 :
Ils sont rentrés dans Goma par le Nord et progressent vers le Sud. Ils ne font rien aux civils qu’ils croisent. Je suis dehors malgré les tirs. Comme moi, beaucoup d’habitants font le tour de la ville pour trouver de quoi manger, on n’a pas dormi cette nuit. La situation était calme ce matin, mais les coups de feu ont repris vers 8h30 (heure locale). Depuis, on ne voit plus la FARDC [Forces armées de la RDC]. »
À l’ouest de la ville, Patrick est enfermé chez lui depuis hier soir avec sa famille.
On ne peut plus s’informer puisque les radios locales de Goma sont coupées, on arrive difficilement à capter Radio Okapi [radio de Kinshasa]. Des amis m’ont dit que les rebelles leur ont conseillé de fuir vers l’est, car les derniers combats vont avoir lieu à l’ouest de la ville. On ne sait pas quoi faire. On est assis en famille, par terre, et on attend que ça se passe. »
À Katindo, dans le centre-ville, Roger attend également que les combats s’arrêtent.
On a entendu des coups de feu vers le quartier Himbi, sûrement des rebelles du M23 qui tentent de prendre les bâtiments du gouverneur du Nord-Kivu situés là-bas. Pour l’instant, on reste à la maison, et on se dit que le pire est passé. On est résignés, on a compris que c’était terminé et que les rebelles allaient prendre la ville. Mais si ça peut nous permettre de ressortir et de vivre normalement, ça sera mieux pour nous, plutôt que de vivre dans la peur comme ça.
Dans le quartier au centre-ville de Volcan, Ciza a parlé brièvement aux rebelles du M23.
Vers 11h30 (heure locale), j’ai vu des membres de la rébellion patrouiller près du centre sportif de Volcan. Je me suis avancé vers eux avec un ami pour les saluer. Ils nous ont questionnés sur notre identité, ils avaient l’air sereins et nous ont dit : ‘On maîtrise la situation, ce soir, on contrôlera Goma. Alors rentrez chez vous et soyez calme. On vous a libéré’. Je considère qu’on est là pour vivre en paix, à partir du moment où ces combats cessent, tout ira mieux.

Nord-Kivu : les rebelles du M23 s’emparent de Goma

France24

 

M23: CHUTE DE GOMA

 COMMUNICATION DEL L’ARC – M23 LUE PAR LE COLONEL EPENGE JEAN PAUL

 

M23 à Goma

par un amis de Bukavu

Jambo Dada.
Merci de votre amour pour ce peuple du Kivu meurtri et abandonné de tout le monde.

Les troupes Rwandaises sont à Munigi, près de l’Aéroport de Goma. Ils ne sont pas encore dans la ville, car ils n’en ont pas encore l’autorisation des USA et de l’ONU.

C’est l’ONU qui résiste encore pour ne pas humilier ses troupes.Une chose est vraie: la partition du pays ne sera pas directement déclarée. Ils exigent des négociations directes avec le gouvernement pour déverser d’autres soldats Rwandais dans les FARDC et obtenir d’autres concessions officiellement.

Comme ça, une fois couverts par des accords, la partition viendra d’elle même et éviteront toute condamnation éventuelle.

C’est ça leur projet.

Mais, la population du Kivu n’est pas disposée à être séparée du reste de la RDC.

SI L’ON VEUT, L’ON PEUT

Congo Actualité n. 166 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

 

Un silence inquiétant.

Dans une récente interview, le journaliste franco-camerounais Charles Onana affirme avoir constaté que, «en Europe, il est très difficile de parler des victimes congolaises et du pillage des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo (RDCongo), malgré les  nombreux rapports des Nations Unies sur ces questions». Selon Onana, «les médias et les milieux politiques européens regardent la situation congolaise tout simplement à travers le prisme des FDLR et des Maï-Maï, en ignorant complètement les forces d’occupation réelles. Parler, par exemple, du rôle du Rwanda et de son ingérence en RDCongo est un sujet tabou pour les institutions européennes, et même pour certaines organisations de défense des droits de l’homme. Il s’agit d’une forme de censure qui ne peut être justifiée. Il est donc nécessaire de briser la loi du silence». Selon Onana, «la tragédie vécue par le peuple congolais dans l’est du pays est le résultat d’une politique délibérée de déprédation et d’asservissement, où les grandes puissances occidentales, les multinationales et les groupes mafieux jouent un rôle majeur. Les pays limitrophes de la RDCongo, qui sont considérés comme les « parrains de l’agression du Congo », le Rwanda et l’Ouganda en particulier sont plutôt au service des intérêts occidentaux».

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Congo Actualité n. 166

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: Si l’on veut, l’on peut

1. KIVU

a. Le calvaire des éternels déplacés de la guerre

b. Le M23 renforcé par des militaires ougandais et rwandais

c. Le débat sur les prétendus Députés élus du Masisi

d. Les groupes armés

e. Les populations civiles vivent dans la plus grande insécurité

2. LA SOCIÉTÉ CIVILE

3. LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA RÉGION DES GRANDS LACS

4. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

5. POUR UNE ANALYSE

 

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La Belgique met un terme à sa coopération militaire avec le Rwanda

Africanmanager

 

La Belgique a mis un terme à la coopération militaire avec le Rwanda, a annoncé jeudi devant le Parlement le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem.

La Belgique rejoint ainsi d’autres pays comme les Etats-Unis et la Suède qui ont mis déjà fin à l’aide au développement au Rwanda.

Cet arrêt de la coopération avec le Rwanda fait suite au rapport des experts des Nations unies accusant le régime de Kigali de soutenir en armes et en hommes le groupe rebelle congolais du M23.

En effet, selon ce rapport, le M23 serait commandé par le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, dont les appels téléphoniques auraient été interceptés par la MONUSCO.

Au cours du débat au Parlement, le ministre de la Défense a précisé que les programmes en cours pour cette année avec le Rwanda ont été supprimés et que rien n’était prévu pour l’année 2013 au titre de la coopération militaire avec Kigali.

Cependant, a-t-il indiqué, les officiers rwandais en formation à l’Ecole royale militaire belge pourront poursuivre leurs études jusqu’à la fin du cursus.