M23 à Goma

par un amis de Bukavu

Jambo Dada.
Merci de votre amour pour ce peuple du Kivu meurtri et abandonné de tout le monde.

Les troupes Rwandaises sont à Munigi, près de l’Aéroport de Goma. Ils ne sont pas encore dans la ville, car ils n’en ont pas encore l’autorisation des USA et de l’ONU.

C’est l’ONU qui résiste encore pour ne pas humilier ses troupes.Une chose est vraie: la partition du pays ne sera pas directement déclarée. Ils exigent des négociations directes avec le gouvernement pour déverser d’autres soldats Rwandais dans les FARDC et obtenir d’autres concessions officiellement.

Comme ça, une fois couverts par des accords, la partition viendra d’elle même et éviteront toute condamnation éventuelle.

C’est ça leur projet.

Mais, la population du Kivu n’est pas disposée à être séparée du reste de la RDC.

SI L’ON VEUT, L’ON PEUT

Congo Actualité n. 166 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

 

Un silence inquiétant.

Dans une récente interview, le journaliste franco-camerounais Charles Onana affirme avoir constaté que, «en Europe, il est très difficile de parler des victimes congolaises et du pillage des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo (RDCongo), malgré les  nombreux rapports des Nations Unies sur ces questions». Selon Onana, «les médias et les milieux politiques européens regardent la situation congolaise tout simplement à travers le prisme des FDLR et des Maï-Maï, en ignorant complètement les forces d’occupation réelles. Parler, par exemple, du rôle du Rwanda et de son ingérence en RDCongo est un sujet tabou pour les institutions européennes, et même pour certaines organisations de défense des droits de l’homme. Il s’agit d’une forme de censure qui ne peut être justifiée. Il est donc nécessaire de briser la loi du silence». Selon Onana, «la tragédie vécue par le peuple congolais dans l’est du pays est le résultat d’une politique délibérée de déprédation et d’asservissement, où les grandes puissances occidentales, les multinationales et les groupes mafieux jouent un rôle majeur. Les pays limitrophes de la RDCongo, qui sont considérés comme les « parrains de l’agression du Congo », le Rwanda et l’Ouganda en particulier sont plutôt au service des intérêts occidentaux».

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Congo Actualité n. 166

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: Si l’on veut, l’on peut

1. KIVU

a. Le calvaire des éternels déplacés de la guerre

b. Le M23 renforcé par des militaires ougandais et rwandais

c. Le débat sur les prétendus Députés élus du Masisi

d. Les groupes armés

e. Les populations civiles vivent dans la plus grande insécurité

2. LA SOCIÉTÉ CIVILE

3. LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA RÉGION DES GRANDS LACS

4. LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

5. POUR UNE ANALYSE

 

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La Belgique met un terme à sa coopération militaire avec le Rwanda

Africanmanager

 

La Belgique a mis un terme à la coopération militaire avec le Rwanda, a annoncé jeudi devant le Parlement le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem.

La Belgique rejoint ainsi d’autres pays comme les Etats-Unis et la Suède qui ont mis déjà fin à l’aide au développement au Rwanda.

Cet arrêt de la coopération avec le Rwanda fait suite au rapport des experts des Nations unies accusant le régime de Kigali de soutenir en armes et en hommes le groupe rebelle congolais du M23.

En effet, selon ce rapport, le M23 serait commandé par le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, dont les appels téléphoniques auraient été interceptés par la MONUSCO.

Au cours du débat au Parlement, le ministre de la Défense a précisé que les programmes en cours pour cette année avec le Rwanda ont été supprimés et que rien n’était prévu pour l’année 2013 au titre de la coopération militaire avec Kigali.

Cependant, a-t-il indiqué, les officiers rwandais en formation à l’Ecole royale militaire belge pourront poursuivre leurs études jusqu’à la fin du cursus.

Exécution arbitraire massive de civils, y compris de dizaines d’enfants, dans le sud du Masisi dans l’est de la RDC – Rapport des Nations Unies

Unchr

 

KINSHASA/GENEVE (14 novembre 2012) – Une enquête de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans le sud du Masisi dans la province du Nord-Kivu, République démocratique du Congo, a révélé qu’au moins 264 civils, dont 83 enfants, ont été arbitrairement exécutés par des groupes armés au cours de plus de 75 attaques de villages entre avril et septembre de cette année.

Le rapport publié ce mercredi présente le résultat de six missions d’enquête et de plus de 160 entretiens avec des victimes et des témoins par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en RDC (BCNUDH) *. Les enquêteurs ont constaté que les victimes étaient souvent des personnes qui étaient les moins en mesure de fuir les attaques, en grande partie des enfants et des personnes âgées. En raison de contraintes sécuritaires, les enquêteurs n’ont pas été en mesure de confirmer de nombreuses autres violations des droits de l’homme qui leur avaient été rapportées. Le nombre réel de victimes pourrait être dès lors beaucoup plus élevé. Les chiffres mentionnés dans le rapport reflètent les cas documentés dans seulement certaines parties du Masisi au cours d’une période relativement limitée dans le temps et sont donc loin de présenter un aperçu exhaustif de la situation des droits de l’homme dans l’est de la RDC.

Les enquêteurs ont constaté que le groupe armé Raia Mutomboki, avec des groupes alliés Maï Maï, était responsable de la plupart des meurtres qui ont été souvent perpétrés avec une extrême violence. De nombreuses victimes ont été tuées à coups de machette, tandis que d’autres ont été brûlées vives dans leurs maisons. Le groupe d’opposition Nyatura a été reconnu responsable d’autres violations des droits de l’homme, notamment des meurtres, parfois en collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Les civils tués par le groupe Raia Mutomboki étaient, pour la plupart, d’origine ethnique hutu, alors que les personnes tuées par les Nyatura étaient principalement de l’ethnie tembo.

D’autres violations des droits de l’homme décrites dans le rapport incluent des déplacements forcés massifs, des pillages à grande échelle et des destructions de propriété privée. Les enquêteurs ont également confirmé quatre cas de violence sexuelle impliquant le viol de 12 femmes.

« Les violations systématiques des droits de l’homme commises par ces groupes armés, y compris le meurtre de tant d’enfants, sont les plus graves que nous avons
constatées ces derniers temps en RDC », a déclaré la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay. «Les autorités congolaises doivent prendre des mesures immédiates pour protéger les populations civiles et lutter contre l’impunité persistante qui ne sert qu’à encourager les tueurs ».

«Les Nations Unies sont prêtes à offrir leur aide à l’enquête judiciaire congolaise récemment ouverte qui doit aboutir à la poursuite des personnes responsables de ces actes et garantir la justice pour les victimes », a-t-elle ajouté.

La dimension ethnique des attaques est particulièrement préoccupante dans l’est de la RDC où les tensions au cours des 15 dernières années, bien que fondamentalement enracinées dans la lutte pour les terres et les ressources naturelles, ont résulté dans des cycles de violence à connotation ethnique. Les Raia Mutomboki et les Nyatura ont tous les deux lancé des attaques ciblées et systématiques contre des civils, souvent basées sur l’appartenance ethnique réelle ou présumée des victimes, à des fins politiques ou économiques supposées.

En avril 2012, des désertions dans l’armée et la création ultérieure du groupe armé M23 ont conduit l’armée congolaise à concentrer ses efforts pour contenir cette nouvelle rébellion. Les importants progrès réalisés par l’armée congolaise dans la poursuite des FDLR au début de l’année 2012 par l’armée congolaise ont été annulés depuis leur redéploiement vers les zones menacées par le M23. De nombreux groupes armés ont profité du vide sécuritaire résultant du redéploiement des unités de l’armée pour étendre leurs zones d’influence, souvent en perpétrant des attaques violentes contre des civils et en exacerbant les tensions interethniques déjà accentuées par le M23.

En réponse, l’armée congolaise a déployé – avec le soutien de la MONUSCO – plusieurs unités dans les zones touchées au cours de la période de juillet à septembre 2012 et le gouvernement provincial du Nord-Kivu a encouragé les initiatives visant à favoriser le dialogue et la réconciliation ethnique. La MONUSCO a également envoyé plusieurs équipes de protection dans le sud du Masisi afin d’évaluer les besoins de la population et de recommander des actions telles que l’établissement de bases militaires temporaires à Remeka, Katoyi et Ngungu et le déploiement de 15 patrouilles pédestres avec un soutien par hélicoptère dans les zones les plus instables.

« La Mission de stabilisation des Nations Unies au Congo a observé une augmentation significative des violations des droits de l’homme dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en 2012 due en grande partie aux activités des groupes armés, notamment les FDLR qui restent l’un des auteurs des plus graves violations des droits de l’homme dans la région, en plus du M23, des Nyatura et des Raia Mutomboki », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG), Roger Meece. «Le risque d’intensification de ce conflit à connotation ethnique est réel, et suscite de sérieuses inquiétudes pour la paix et la sécurité des civils dans la région ».

Les recommandations formulées dans le rapport incluent un appel aux forces de sécurité congolaises à prendre d’urgence des mesures additionnelles, avec le soutien de la communauté internationale, pour rétablir la sécurité dans le sud du Masisi et assurer la protection des civils. Les autorités congolaises doivent également tenir compte des violations des droits de l’homme décrites dans le présent rapport et mettre en œuvre une vérification systématique du passé en termes des droits de l’homme des individus et de leurs commandants au cours de toute intégration future des groupes armés dans l’armée nationale.

* Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, qui a été établi en février 2008, est composé de la Division des Droits de l’Homme de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et du Haut-Commissariat aux droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC).

FIN

Le rapport complet peut être consulté ici :http://www.ohchr.org/Documents/Countries/ZR/BCNUDH_RapportVDHMasisi_fr.pdf

Pour plus d’informations ou entretiens, veuillez contacter: 
A Kinshasa: 
Madnodje Mounoubai: +243 81 890 7605 / mounoubai@un.org
Barbara Matasconi: +243 81 210 8275 / matasconi@un.org 
A Genève: 
Rupert Colville: +41 79 506 1088 / rcolville@ohchr.org 
Cécile Pouilly: +41 22 917 9310 / cpouilly@ohchr.org

RDC : L’ONU dénonce la multiplication des exécutions de civils au Nord-Kivu

Radio Okapi

 

 

Selon une enquête de l’ONU publiée mercredi, au moins 264 civils, dont 83 enfants, ont été exécutés par des groupes armés opérant au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), entre avril et septembre 2012.

Dressant un tableau consternant de la situation des droits de l’homme dans le sud du Masisi, situé dans la province du Nord-Kivu, le rapport en question présente les conclusions de six missions d’investigation menées par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH), au cours desquelles plus de 160 témoignages ont été collectés. Dans les villages attaqués, les enquêteurs ont constaté que les victimes étaient souvent les personnes les moins en mesure de fuir les attaques, en particulier des enfants et des personnes âgées.

« En raison de contraintes sécuritaires, les enquêteurs n’ont pas été en mesure de confirmer de nombreuses autres violations des droits de l’homme qui leur avaient été signalées. Le nombre réel de victimes pourrait être donc beaucoup plus élevé », prévient le Bureau dans un communiqué de presse.

Les enquêteurs ont constaté que le groupe armé Raia Mutomboki, ainsi que leurs alliés Maï Maï, étaient responsables de la plupart des meurtres, perpétrés le plus souvent avec une extrême brutalité. De nombreuses victimes ont été tuées à coups de machette, tandis que d’autres ont été brûlées vives dans leurs maisons.

Le groupe d’opposition Nyatura a été reconnu responsable d’autres violations des droits de l’homme, notamment de meurtres, parfois en collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Les civils tués par le groupe Raia Mutomboki étaient, pour la plupart, d’origine hutue, alors que les victimes faites par les Nyatura principalement de l’ethnie tembo.

Parmi les autres violations des droits de l’homme décrites dans le rapport, figurent des déplacements massifs, des pillages à grande échelle et des destructions de propriétés. Les enquêteurs ont également confirmé quatre cas de violence sexuelle impliquant le viol de 12 femmes.

« Les violations systématiques commises par ces groupes armés, notamment les meurtres d’enfants, sont les plus graves que nous avons constatées ces derniers temps en RDC », a déclaré la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay. « Les autorités congolaises doivent prendre des mesures immédiates pour protéger les populations civiles et lutter contre l’impunité persistante qui ne sert qu’à enhardir les tueurs ». Lire la suite sur un.org

RDC: sanctions contre Sultani Makenga, le gouvernement se dit partiellement satisfait

RAdio Okapi

 

Les sanctions des Etats-Unis d’Amérique et de l’Onu infligées au « général de brigade » de la branche militaire du M23 Sultani Makenga n’a pas totalement réjoui le gouvernement congolais. Selon son porte-parole, Lambert Mende Omalanga, ce chef rebelle n’est qu’une simple marionnette. Le vrai problème, estime-t-il, c’est le Rwanda.

 

Pour Lambert Mende, «Lorsqu’on veut tuer un arbre malfaisant, ce n’est pas à travers ses feuilles ou ses fruits qu’on va réaliser cette oeuvre. C’est à la racine qu’il faut s’y prendre.»

«Makenga n’est qu’un fruit de cette action que le Rwanda a décidé d’entreprendre chez nous. Donc, frapper Makenga, ce n’est pas détruire l’arbre de la déstabilisation du Nord-Kivu. Il faut frapper les officiels rwandais, cités, expressis verbis, dans le rapport des experts des Nations unies», a ajouté le porte-parole du gouvernement.

Il a du moins qualifié la décision des Etats-Unis et des Nations unies d’un bon point de départ, dans l’espoir qu’ils poursuivront leurs démarches en sanctionnant également des personnes citées dans le rapport des experts des Nations unies.

Les Etats-Unis et l’Onu avaient annoncé des sanctions contre Sultani Makenga le mardi 13 novembre. Makenga est accusé d’être à l’origine des violations des droits de l’homme et de violer l’embargo sur les armes en RDC.

Le département du Trésor américain avait notamment décidé de geler les avoirs dont pourrait posséder le chef rebelle, aux Etats-Unis. Il avait également indiqué que les ressortissants américains qui commerceraient avec Sultani Makenga seront désormais passibles des poursuites judiciaires.

Les Nations unies ont également émis à l’encontre de Sultani Makenga une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs, l’accusant notamment de meurtres, d’exactions et de violences sexuelles.

RDC: la fermeture de la frontière de Bunagana «coupe les fonds du M23», selon Lambert Mende

Radio Okapi

 

«Nous avons coupé la tête à ces collectes illégales et irrégulières des fonds qui alimentaient une rébellion téléguidée par l’étranger contre les populations du Kivu», a déclaré mercredi 14 novembre le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Il réagissait à la décision prise la veille par l’Ouganda de fermer Bunagana, son principal poste-frontière avec la République démocratique du Congo (RDC).

 

Lambert Mende précise que la décision des autorités ougandaises de fermer le poste frontière de Bunagana n’est qu’une réponse favorable à la demande de Kinshasa dans le but de couper à la rébellion du M23 des moyens financiers obtenus grâce à la douane.

« C’est à la demande du gouvernement de Kinshasa que Kampala a fermé la frontière de Bunagana. Le président de la république avait envoyé une délégation composée d’importants membres du gouvernement pour présenter cette requête à son homologue Yoweri Museveni. Il vient de répondre positivement, c’est une très bonne chose », a affirmé Lambert Mende.

Bunagana est un centre stratégique pour l’économie de la province du Nord-Kivu. Selon des sources de la Direction générale des douanes et accises (DGDA),  cette frontière génère entre cinq cents et sept cent mille dollars américains par mois.

« Nous estimons que les seuls qui vont plus souffrir ce sont des rebelles qui percevaient des taxes lorsque des camionneurs ou des commerçants venaient d’Ouganda pour approvisionner ou s’approvisionner dans la région qu’ils contrôlaient », a ajouté Lambert Mende.

Pour les autorités ougandaises, Bunagana est fermé à cause des accusations des experts des Nations unies qui pèsent sur leur pays. Dans un rapport d’experts des Nations unies non encore publié, Kigali et Kampala sont accusés de soutenir politiquement, militairement et logistiquement les rebelles du M23.

Fuite de l’intégralité du rapport final de l’ONU (document)

Jambonews

 

Ce rapport définitif a été établi en tenant compte de la lettre du gouvernement rwandais mais cette dernière n’a cependant pas conduit à la révision des conclusions des experts onusiens car les  éléments apportés par Kigali ne constituaient pas, selon les experts, des« éléments de fond ».

Le rapport affirme que le Rwanda a continué son soutien au M23 et à d’autres groupes armés par le biais de violation de l’embargo sur les armes. Des officiers rwandais ont également procuré de l’aide militaire et ce en renforçant d’une manière permanente les troupes du M23, ainsi qu’en procurant de l’aide clandestine au M23 par le biais des unités spéciales de Rwanda Defense Force(RDF) qui sont stationnées auprès des FARDC à Rutshuru pour des opérations conjointes RDC-Rwanda.  Les RDF et le M23 ont également harmonisé leur équipement de communication afin de coordonner leurs opérations.

Par ailleurs, des recrutements pour le M23 ont, sous la responsabilité du Ministre de la défense rwandais James Kabarebe, eu lieu dans des villages rwandais. Des centaines d’enfants, aussi bien des fillettes que des garçons, ont de même été recrutés. Certains garçons ont été utilisé aux lignes de front afin de couvrir les troupes avançantes et ce parfois après à peine une semaine d’entrainement de ces premiers.

Des recrutements de sympathisants ainsi que des levées de fonds pour la rébellion ont même été organisés par des membres du FPR, parti politique au pouvoir dirigé par le Général Paul Kagame.

Le rapport nous apprend également que les rebelles M23 transportent la plupart de leurs blessés à l’hôpital militaire de Kanombe, au Rwanda. Quant aux morts parmi la rébellion, ils sont enterrés par des soldats du RDF.

Selon des anciens officiers et des soldats du M23, Bosco Ntaganda reste le plus haut commandant des rebelles, tandis que Makenga est responsable des opérations et de la coordination avec des groupes armés alliés au M23.
Quant à Laurent Nkunda, assigné à résidence au Rwanda, il se serait, en violation de son interdiction de voyager, rendu à Runyonyi pour rendre visite au M23 afin d’encourager les officiers.

Violations  des droits humanitaires et droits de l’homme internationales

Suite à la création du M23, les communautés locales dans l’est de la RDC ont soufferts de violations répandues des droits de l’homme. Des violences envers les civils par tous les groupes armés, FARDC y comprises, ont augmenté, ayant pour conséquence le déplacement de 400 000 personnes depuis avril 2012.

Le groupe d’experts a également identifié des cas de viols de masse commis par le Rai Mutomboki, les Mai Mai Morgan, et les FDLR en 2012. A la fin du mois de septembre, l’ONU ainsi que des ONG internationales des droits de l’homme répertoriaient 46 cas de viols par le M23.

Par ailleurs, des commandants du M23 ont ordonné l’exécution extra-judicaire d’au moins 15 recrutés. Ntaganda et Makenga ont donné l’ordre d’exécution d’au moins 20 prisonniers. Quant aux RDF, elles ont également exécuté des échappés du M23.

L’intégralité du rapport : DRC GOE Final Report (en anglais)

Coup dur pour le M23: Les Etats-unis placent Sultani Makenga sur liste noire!

Congo365

 

Les Etats-Unis ont annoncé mardi qu’ils plaçaient le chef des rebelles congolais du M23, Sultani Makenga, sur leur liste noire des personnes physiques ou morales sanctionnées pour leur participation au conflit en République démocratique du Congo (RDC).

Le département du Trésor, à l’origine de cette décision, accuse M. Makenga d’être « responsable d’horreurs à grande échelle contre la population en RDC, notamment du recrutement d’enfants soldats et de campagnes de violence contre les civils ».

Le ministère affirme également dans un communiqué que M. Makenga a reçu des cargaisons d’armement en violation de l’embargo international sur les armes qui vise ce pays.

Les éventuels avoirs que M. Makenga pourrait détenir aux Etats-Unis sont désormais gelés, et la mesure du Trésor expose également à des poursuites pénales les ressortissants américains qui viendraient à commercer avec lui.

Le M23 (Mouvement du 23 mars) est formé d’anciens rebelles qui, après avoir été intégré en 2009 dans l’armée congolaise, se sont mutinés et combattent depuis le mois de mai l’armée régulière dans l’est du pays, aux confins du Rwanda et de l’Ouganda.

Le 19 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU avait exprimé son « soutien sans réserve » aux experts des Nations unies qui accusent ces deux pays d’armer le M23 et avait menacé implicitement de prendre des sanctions contre de hauts responsables à Kampala et Kigali.