Congo Actualité n. 170

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL: La résolution de l’UE: un pas en avant, mais encore trébuchant

1. LES NOUVELLES DU KIVU

2. LE MESSAGE DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE

3. LA SOCIÉTÉ CIVILE PROPOSE

4. À LA VEILLE DE LA RENCONTRE DE KAMPALA

5. LES POURPARLERS ENTRE GOUVERNEMENT ET M23 A KAMPALA

a. La chronique

b. Appréciations

6. RESOLUTION DU PARLEMENT EUROPEEN SUR LA RDCONGO

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Obama appelle Kagame pour le mettre en garde

Lesoir.be

 

« Ca va aller…Même les plus pessimistes osent à nouveau respirer, Goma ne sera probablement pas attaquée… »
L’appel téléphonique du président Obama au chef de l’Etat rwandais Paul Kagame a rasséréné Goma, où la population redoutait un mouvement des forces rwandaises, sous prétexte d’une attaque imminente des miliciens hutus FDLR. De nouveaux combats auraient rendu difficile sinon impossible le déploiement de la « force neutre » composée de pays d’Afrique australe (Tanzanie, Zimbabwe, Afrique du Sud sinon Angola). Ce détachement de 800 hommes, sitôt qu’il sera à pied d’œuvre, aura pour mission de désarmer les « forces négatives » c’est à dire les miliciens hutus mais aussi les militaires mutins du M23 et il se chargera de surveiller la frontière entre le Congo et le Rwanda.
Sous l’influence de Susan Rice qui représentait son pays aux Nations unies et qui vient de renoncer à prendre la succession d’Hillary Clinton au département d’Etat, la diplomatie américaine s’était jusqu’à présent montrée très circonspecte, refusant d’évoquer explicitement la responsabilité rwandaise dans la déstabilisation de l’Est du Congo. L’appel du président Obama vient de briser cette omerta : selon un communiqué de la Maison Blanche, le chef de l’Etat a mis en garde son homologue rwandais contre « tout soutien au groupe rebelle M23, incompatible avec le désir de paix et de stabilité du Rwanda ». Les deux hommes ont aussi discuté des problèmes de gouvernance en République démocratique du Congo au Congo et le président Obama, prenant sans doute Paul Kagame au mot, a salué son engagement « à promouvoir la recherche d’une solution pacifique dans l’Est de la RDC. » et il a lancé un appel en faveur d’un accord politique, adressant le même message à Joseph Kabila.
Entre les lignes et au delà des formules de politesse, le message d’Obama représente un tournant dans la politique américaine, puisque Kigali se voit directement interpellé, sinon mis en garde, à quelques heures peut-être de nouveaux bouleversements dramatiques qui avaient déjà plongé Goma en état de psychose.
Didier Reynders, en voyage au Koweit, ne s’y est pas trompé : il a qualifié d’ « important » l’engagement du président Obama dans le dossier, rappelant que toute solution passe aussi par la restauration de l’Etat de droit en RDC et par la « transparence » de la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda.
A Kampala aussi, les négociateurs ont compris que la donne avait changé : alors que, les jours précédents, les porte parole du M23 avaient haussé leur niveau d’exigence, allant jusqu’à revendiquer l’administration de la ville de Goma et mettre en cause le président Kabila, ils ont choisi mercredi de suspendre les pourparlers avec la délégation gouvernementale. De leur côté, les représentants de Kinshasa s’étaient plaints du climat de peur et d’insécurité régnant à Goma, l’attribuant à des actions de propagande menées par les rebelles. Ils avaient aussi rappelé le dernier incident en date : après avoir volé un million de dollars dans un fourgon de la banque BIAC, des inconnus ont traversé avec leur butin la frontière rwandaise avec leur butin, laissant derrière eux un blessé et des armes.

Le prix d’un dialogue

Congo Actualité n. 169 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo

 

Le contexte de ….

Pour la solution à la crise provoquée par l’entrée du Mouvement  du 23 Mars (M23) sur la scène de la province du Nord-Kivu (République Démocratique du Congo – RDCongo), il faudrait une forte unité nationale et la cohésion de toutes les grandes forces politiques et sociales du Pays.

L’on constate, cependant, que la classe politique du Pays est visiblement divisée, la majorité présidentielle d’un côté et l’opposition politique de l’autre, surtout après les élections frauduleuses de fin novembre 2011 qui ont maintenu l’actuel président Joseph Kabila au pouvoir.

En vue de rétablir l’unité nationale, dans la période immédiatement après les élections beaucoup de voix s’étaient levées pour demander un dialogue entre la majorité et l’opposition et même un gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition elle-même.

Probablement la majorité présidentielle a commis une erreur impardonnable, celui de ne pas avoir voulu faire lumière sur la «vérité des urnes» et d’avoir voulu continuer à gouverner sans l’appui de l’opposition. Maintenant que la majorité a besoin du concours de l’opposition pour faire face à la menace du M23, l’opposition répond négativement, en tombant dans la même erreur de son adversaire.

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Congo Actualité n. 169

SOMMAIRE:

ÉDITORIAL : Le prix d’un dialogue

1.  L’ARMÉE RWANDAISE A PARTICIPÉ À LA CHUTE DE GOMA

2.  LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

3.  UN VRAI «FAUX RETRAIT» DU M23 DE LA VILLE DE GOMA

a.  La chronique d’une farce

b.  Au-delà de la farce

4.  VERS UN DIALOGUE ENTRE LE GOUVERNEMENT ET L’M23 À KAMPALA

a.  Pour et contre les discussions de Kampala

b.  le contexte d’un dialogue qui s’annonce difficile

5.  LA SUSPENSION DU GÉNÉRAL GABRIEL AMISI

6.  L’ONU IMPUISSANTE FACE A L’AVANCÉE DU M23

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LE CONSEIL DE SÉCURITÉ RECONDUIT JUSQU’AU 1ER FÉVRIER 2014 LES SANCTIONS RELATIVES À LA SITUATION DANS L’EST DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

 Un.org 

Il élargit ces sanctions aux responsables politiques

et militaires des groupes armés étrangers opérant en RDC

 

Le Conseil de sécurité a décidé à l’unanimité, ce matin, de reconduire jusqu’au 1er février 2014, en les élargissant dans certains cas, les sanctions prises à l’encontre du M23 et ses éventuels soutiens étrangers, ainsi que contre d’autres groupes armés sévissant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).  La délégation congolaise s’est félicitée de cette décision, tandis que celle du Rwanda a estimé que la mise en cause de son pays était injustifiée et qu’elle ne reposait sur aucun élément avéré.

 

Par la résolution 2078 (2012), le Conseil condamne fermement le M23 et exige de lui, ainsi que des autres groupes armés, que soit mis fin immédiatement à toutes formes de violence.  Le Conseil se déclare profondément préoccupé par les informations indiquant que le M23 continue de bénéficier d’un appui extérieur et il exige qu’il y soit mis fin immédiatement.  Il demande de nouveau à la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs de suivre les informations et allégations faisant état d’un appui extérieur et de livraisons de matériel au M23.  Il lui demande de mener des enquêtes à ce sujet.

 

Par sa résolution 2078, les 15 membres du Conseil décident aussi de reconduire, pour la même période, l’embargo sur les armes imposé par sa résolution 1807 (2008).  Celle-ci stipule que tous les États prendront les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture d’armes à toutes les personnes et entités non gouvernementales menant des activités sur le territoire de la République démocratique du Congo.

 

En outre, le Conseil demande à nouveau à tous les États de prendre les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes visées par des sanctions financières ou des restrictions en matière de voyages.  Ces mesures s’appliqueront aussi aux « responsables politiques et militaires des groupes armés étrangers opérant en RDC qui font obstacle au désarmement et au rapatriement ou à la réinstallation volontaires des combattants appartenant à ces groupes », ainsi qu’aux « responsables politiques et militaires des milices congolaises recevant un soutien de l’extérieur » de la RDC.

 

Par ailleurs, le Conseil de sécurité reconduit le mandat du Groupe d’experts créé par la résolution 1533 (2004) jusqu’au 1er février 2014 et lui « exprime son appui sans faille ».

 

Enfin, le Conseil exprime aussi son intention d’envisager de nouvelles sanctions ciblées contre les dirigeants du M23, les personnes qui lui fournissent un appui extérieur et celles qui agissent en violation du régime de sanctions et de l’embargo sur les armes.

 

Les délégations de la RDC et du Rwanda ont pris la parole après l’adoption du texte.  L’Ambassadeur de la République démocratique du Congo en France s’est félicité que le Groupe d’experts ait su résister aux pressions extérieures en établissant clairement que le Gouvernement rwandais continuait de violer l’embargo sur les armes.  M. Atoki Ileka a estimé que le Groupe d’experts établissait sans l’ombre d’un doute que le Rwanda facilitait le recrutement des combattants, qu’il fournissait des armes au M23 et qu’il le conseillait sur le plan politique.  La chaîne de commandement a, à sa tête, le Ministre rwandais de la défense, a-t-il dit.

 

La responsabilité du Rwanda est ainsi établie, a estimé M. Ileka, en ce qui concerne les tentatives de déstabilisation de son pays.  Celles-ci sont « constitutives d’un acte d’agression qu’il appartient au Conseil de sécurité de constater au titre du Chapitre VII » relatif à la menace ou à la rupture de la paix et de la sécurité internationales.  Par la voix de son représentant, la RDC accuse aussi son voisin d’être « un havre de paix pour les grands criminels de guerre ».  Si le Rwanda nie les faits portés à sa charge, il n’est pas en mesure de les réfuter pour autant de manière crédible, a soutenu le représentant congolais.  Celui-ci a néanmoins réaffirmé que son pays demeurait ouvert au dialogue avec son voisin.  La RDC exige un « débat ouvert et franc », en appelant aux bons offices des Nations Unies pour faciliter ce dialogue.  Elle souhaite par ailleurs une plus grande implication de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

 

Pour sa part, le représentant du Rwanda a déploré que le Conseil de sécurité « tombe dans le piège de sanctions et de bouc-émissaires faciles, en ignorant les causes profondes de la crise ».  M. Olivier Nduhungirehe a estimé que certains membres du Conseil portaient une lourde responsabilité par leurs actions passées dans la région, en leur reprochant de s’engager dans une « croisade » contre son pays.

 

Évoquant le rôle du Groupe d’experts, composé, a-t-il rappelé, de six consultants nommés par le Secrétaire général, le représentant du Rwanda a assuré que son pays s’était efforcé de répondre dans le détail à toutes ses requêtes.  Le Comité des sanctions créé par la résolution 1533 (2004) n’a jamais entendu le Rwanda sur le fond, a-t-il regretté.  Le représentant a accusé par ailleurs le coordonnateur du Groupe d’experts d’avoir fait « à ses heures perdues », par le passé, l’apologie des « génocidaires des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ».

 

M. Nduhungirehe a également affirmé que la MONUSCO avait déclaré ne pas avoir de preuve tangible d’une implication de son pays.  La RDC est un pays très vaste où opèrent plus d’une vingtaine de groupes armés dans un grand vide sécuritaire, a-t-il rappelé.  À son tour, il a tendu la main à son homologue en déclarant que la RDC et le Rwanda étaient des « frères de sang ».  Le Président du Rwanda, Paul Kagame, et le Président de la RDC, Joseph Kabila, entretiennent des relations régulières et cordiales, a-t-il assuré.

 

Le Rwanda attend son entrée au Conseil, le 1er janvier prochain, pour travailler avec toutes les bonnes volontés au sein de cet organe afin de régler les causes profondes du conflit, a conclu son représentant.  Le Rwanda a été élu par l’Assemblée générale, le 18 octobre dernier, pour siéger au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent pour la période 2013-2015.

 

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RIEN SANS LE PEUPLE CONGOLAIS

Congo Actualité n. 168 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo

 

Le M23 se retire pour mieux bondir.

Le 20 Novembre, la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDCongo), a été assiégée et occupée par le Mouvement du 23 Mars (M23), un groupe terroriste armé et soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, deux pays voisins. L’armée et la direction politique de ce groupe sont dans les mains de personnalités qui, pour origine, culture, langue, appartenance ethnique ou pour toute autre raison, sont étroitement liées à l’actuel régime rwandais.

Sous la pression internationale, le 30 novembre, le M23 a commencé à se retirer de la ville pour se transférer à une trentaine de Km plus au nord. Cependant, on ne peut pas encore se permettre un petit souffle de soulagement, car ils vont partir avec des dizaines de camions bondés d’armes, munitions, nourriture et médicaments. La menace sur Goma reste donc intacte, d’autant plus qu’ils se retirent après que le gouvernement congolais leur a promis de tenir compte de leurs revendications. C’est ça le problème.

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Congo Actualité 168

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: Rien sans le peuple congolais

1. LA SITUATION SUR LE TERRAIN

2. LE 5ÈME SOMMET DE LA CIRGL À KAMPALA

a. Le sommet

b. Les réactions de la Société Civile et des Partis politiques

c. Les réactions internationales

d. Les réactions du M23

e. Évaluations et prévisions

f. Après l’expiration de l’ultimatum

3. LES PROPOSITIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

4. LES OBJECTIFS CACHÉS DE LA GUERRE DU M23

 

 ÉDITORIAL: Rien sans le peuple congolais

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RD Congo : l’épidémie de fièvre Ebola est terminée

Jeune Afrique

L’épidémie de fièvre Ebola qui avait été déclarée le 17 août dans le secteur d’Isiro, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a été déclarée terminée le 23 novembre, après avoir fait 34 morts, a annoncé lundi le ministre congolais de la Santé, Félix Kabange Numbi.

Selon le rapport du ministre, 62 cas ont été enregistrés et aucun nouveau cas n’a été signalé depuis le 11 octobre en province Orientale.

Dans un rapport précédent, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait fait état de 36 décès. Interrogé sur l’écart de deux morts, le ministre de la Santé a déclaré à l’AFP: « Les résultats que je viens de donner sont ceux qui restent après le toilettage des fichiers et le croisement des données ».

Lors de ces opérations, « deux décès attribués à Ebola » se sont révélés avoir une autre cause que le virus, a précisé Félix Kabange Numbi, expliquant que le croisement des données allait durer « une semaine » et que le bilan général pourrait donc encore changer.

Le virus Ebola, qui provoque de graves flambées épidémiques de fièvre hémorragique virale chez l’homme, a une période d’incubation comprise entre 2 et 21 jours. L’épidémie avait été déclarée mi-août mais des recherches rétrospectives ont permis de découvrir des cas remontant au mois de mai.

Selon le ministre, 797 personnes ont été suivies après avoir été en contact avec des malades. Huit membres du personnel médical figurent parmi les victimes.

Le ministère de la Santé, l’OMS, la Croix-Rouge, l’ONG Médecins sans frontières et le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta (Etats-Unis) s’étaient mobilisés dès l’apparition de la maladie, organisant notamment des opérations de sensibilisation des populations.

Il n’existe ni traitement ni vaccin contre le virus Ebola qui tue entre 25 et 90% des malades, selon l’OMS. Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions corporelles (sueur, urine, selles), par voie sexuelle et manipulation sans précaution de cadavres contaminés.

La lutte contre cette épidémie s’est heurtée aux traditions et aux coutumes encourageant la proximité avec des malades et des défunts, et également à la crainte des habitants d’être placés en isolement, qui a poussé de potentiels malades à fuir en brousse.

En Ouganda voisin, une nouvelle épidémie d’Ebola a déjà tué deux personnes au nord de Kampala, un mois après la fin officielle d’une précédente flambée qui avait fait 17 morts dans l’ouest. Les analyses avaient alors prouvé que l’épidémie congolaise n’avait aucun lien avec l’ougandaise, les souches des virus étant différentes.

Selon le site internet de l’OMS, « le virus est apparu pour la première fois en 1976 lors de deux flambées simultanées, à Nzara (Soudan) et à Yambuku (RDC). Le village congolais atteint se situait près de la rivière Ebola, qui a donné son nom à la maladie ».

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Les femmes mobilises contre la guerre dans l’est

Essentiel 23 novembre Politique Les femmes mobilisées contre la guerre dans l’est from B One Télévision on Vimeo.

Stop à la guerre du Congo