Les inquiétudes s’amplifient au Sud-Kivu

03-07-2011
Cri d’alarme de la Mission de l‘Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo, MONUSCO : plusieurs cas de viols sont repérés au nord de Fizi. Une mission onusienne, accompagnée de plusieurs agences a séjourné à Nyakiele, où elle a rencontré des acteurs locaux et de nombreuses victimes, En effet, des violences sexuelles ont été commises les 11 et 12 juin à Fizi-Centre.

Des personnes contactées ont recommandé le déploiement d’une mission d’investigation supplémentaire. Des informations reçues de l’Organisation des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires, OCHA, signalent que les habitants de Fizi sollicitent «une présence temporaire des troupes de la MONUSCO dans la zone pour rassurer les civils et permettre également aux humanitaires d’y mener des actions». En réaction, une base opérationnelle mobile, MOB, serait mise en place. De plus, des actions de prise en charge médicale et psychosociale ont été envisagées. Le 22 juin, Médecins Sans Frontières, MSF, affirme avoir fourni une assistance à plus de 100 femmes, déclarées victimes de viols.

Des sources onusiennes soulignent que «des mouvements de populations sont toujours observés dans la province à la suite de l’insécurité causée par divers groupes armés. Plusieurs centaines de personnes, en provenance du littoral sud du Territoire de Fizi, sont arrivées à Kabimba, au nord de la Province du Katanga, fuyant des exactions des groupes armés. Ces déplacés viennent s’ajouter à environ 1.500 autres arrivés à Kabimba entre novembre 2010 et février 2011. Selon une mission d’évaluation qui s’est rendu ç sur place, au moins 400 ménages sont arrivés au cours de deux dernières semaines et sont pour la plupart logés dans une école de la place. D’autres mouvements de populations sont signalés dans le sud du Territoire de Shabunda suite aux attaques des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). L’ONG Malteser International signale la présence de plus de 1.800 ménages déplacés entre Kigulube et Nzibi». Les conséquences de cette insécurité pèsent également sur les territoires de Walungu et de Shabunda.

Des abus sont signalés près des centres de formation des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC: «Dans le Territoire de Walungu par exemple, diverses exactions comme les vols, extorsions et travaux forcés sont signalés à proximité du centre de Nyamarhege. Dans le Territoire de Shabunda, plus de cinquante élèves d’une école primaire auraient été forcés de transporter des bagages des militaires sur une distance de huit kilomètres le 04 juin. Les humanitaires recommandent un appui logistique accru des centres de formation pour éviter ce type de débordements». Une action de l’agence humanitaire de l’Eglise du Christ au Congo, ECC, avisé environ 6000 militaires, officiers et sous-officiers des FARDC aux centres de regroupement de Butuza et de Kanyola, qui ont été sensibilisés sur des thèmes liés aux violences sexuelles, aux arrestations arbitraires, aux travaux forcés et à la non- violence.

D.Baïta

Source: 7sur7.cd