Tension entre Rwanda et RDC au Nord-Kivu

 

http://fr.euronews.com/ Les réfugiés congolais paniquent sur fond d’affrontements entre les rebelles du M23 et les soldats du gouvernement de la République démocratique du Congo à Goma.

Lire la suite

Une résolution de l’ONU exige le retrait du M23 de Goma

France24

 

Video: Le Conseil de sécurité des Nations unies a fermement condamné, mardi, la prise de la capitale régionale du Nord-Kivu par les rebelles du Mouvement du 23-Mars. Dans les rues de la ville, le calme est progressivement revenu.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté mardi à l’unanimité une résolution proposée par la France, qui condamne la prise de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) par les rebelles du M23, et envisage de nouvelles sanctions contre ses dirigeants.

La résolution demande également au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, d’ouvrir une enquête « dans les prochains jours » sur d’éventuels soutiens extérieurs au M23, aidé selon Kinshasa et des experts des Nations unies par le Rwanda, et, dans une moindre mesure, l’Ouganda.

Les 15 membres du Conseil « demandent le retrait immédiat du M23 de Goma, l’arrêt de toute nouvelle avancée du M23, et que l’ensemble de ses membres se dispersent et rendent les armes de façon immédiate et permanente ».

Le Conseil de sécurité s’est dit prêt à envisager de nouvelles sanctions contre les dirigeants du M23 et tous ceux qui soutiendraient les rebelles et enfreindraient l’embargo sur les armes envoyées vers la RDC.

La résolution ne cite cependant pas le gouvernement rwandais, alors qu’un groupe d’experts de l’Onu a recommandé la semaine dernière de mettre en œuvre des sanctions contre James Kabarebe, ministre de la Défense du Rwanda.

Sur le terrain, le calme était revenu dans la nuit et les rues étaient désertes à Goma, où les rebelles du M23 sont entrés sans combattre mardi après plusieurs jours d’affrontements avec les forces gouvernementales et les casques bleus de l’Onu.

Lire la suite

RDC: les affrontements entre FARDC et M23 à Goma perturbent le commerce à Bukavu

Radiokapi

 

La reprise des hostilités entre Forces armées de la RDC (FARDC) et rebelles du M23 a fait baisser le trafic lacustre entre Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu). Selon les armateurs du lac Kivu, regroupés au sein de l’association (Assalak), seul un bateau quitte le port à Goma pour Bukavu, par jour, transportant essentiellement des familles fuyant les hostilités.Les services de sécurité ont recommandé aux bateaux la prudence. Il leur a été recommandé d’observer d’abord l’évolution de la situation sur le terrain des hostilités avant de reprendre les activités.

 

Cette situation préoccupe les habitants de Bukavu qui craignent une crise alimentaire dans leur ville à cause de la situation dans la ville de Goma. Cette dernière est tombée entre les mains des rebelles du M23 mardi en fin de matinée après une courte résistance des soldats des Forces armées de la RDC.

Des armateurs du lac Kivu affirment qu’en temps normal, les bateaux transportent en moyenne 300 tonnes de vivres par jour entre le Nord et le Sud-Kivu.

«Une situation qui augure une carence criante en fournitures des vivres et biens de première nécessité aussi longtemps que Goma ravitaille Bukavu en haricot, en pomme de terre, en poisson salé, farine de maïs et en lait frais venant des fermes du Nord-Kivu», explique un armateur.

Il redoute également que des marchandises venant du grand Nord et de la frontière avec les pays de l’Est dont l’Ouganda disparaissent sur le marché de Bukavu.
Commerces pillés à Sake, fermés à Minova

La guerre à Goma a fait détériorer la situation sécuritaire dans la cité de Sake, à 27 km au Sud de Goma, où des témoins affirmaient entendre des tirs à l’arme lourde et légère mardi en fin de matinée alors que le M23 était déjà entré à Goma.

Les mêmes sources font également état d’actes de pillages. Lundi dans la soirée, des commerces, situés le long des routes, ont été dévalisés systématiquement par des hommes armés. Certaines sources locales attribuent ces actes de vandalisme aux militaires.

La situation de Goma a également jeté la population de Minova, à 50 km du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans la psychose.
Des sources sur place renseignent que les commerces sont restés fermés et les écoles n’ont pas fonctionné, les parents préférant garder leurs enfants à la maison.

Aucun engin roulant n’était visible sur les avenues de Minova mardi matin. Seuls les piétons circulaient dans la cité.

«Nous avons vu une trentaine de camions remplis de militaire entrer à Minova», a confié un témoin.

Le chef de localité de Kasinyo, à 5 km de Minova, affirme avoir vu, ce matin, trois pirogues motorisées, avec à bord une trentaine de militaires, en provenance de Goma.

RDC : les rebelles du M23 sont entrés à Goma

Radiokapi

Des combattants du M23 ont pris le contrôle de la ville de Goma ce mardi 20 novembre dans la matinée. Des témoins sur place indiquent que les FARDC ont quitté la ville et pris la direction de Sake, 27 km plus loin, après avoir résisté aux rebelles. Ces derniers contrôlent les lieux stratégiques de la ville notamment l’aéroport, où stationnent encore les casques bleus de la Monusco, ainsi que le mont Goma qui abrite la Radio télévision nationale congolaise.

Des tirs étaient entendus au loin de la ville de Goma vers 12 heures locales. Il s’agirait des troupes FARDC qui continuaient de pilonner certains quartiers de la ville.

Dans les quartiers, les habitants de Goma affirment que les rebelles du M23 leur ont demandé de vaquer normalement à leurs occupations. Certains d’entre eux cachent pas leur déception. Ils ont déclaré à Radio Okapi avoir le sentiment d’être trahis par le gouvernement. « Je ne pensais pas que le M23 pourrait arriver à prendre le contrôle de notre ville », a confié un habitant trouvé devant sa rue.

Des rebelles arpentent les principales artères de la ville notamment le boulevard Kanyamuhanga.

D’autres témoins rapportent que les casques bleus de la Monusco sont aussi visibles dans certains « coins stratégiques » de la ville notamment à l’aéroport.

Les rebelles envisageraient d’avancer vers Saké où se sont regroupés les FARDC. C’est de cette cité que les militaires congolais tentent de s’organiser pour reprendre la ville de Goma, assurent certaines sources militaires.

Kabila appelle à la mobilisation

Au cours d’une adresse à la nation ce mardi à Kinshasa, le président congolais Joseph Kabila a demandé au peuple et à toutes les institutions du pays de se mobiliser « contre l’agression dont la RDC est victime notamment à Goma ».

« La RDC est confrontée à une situation difficile », a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant que « quand une guerre est imposée, on a l’obligation de résister ».

Aussitôt après son allocution, Joseph Kabila, s’est rendu à Kampala au sommet extraordinaire de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL). Il a affirmé qu’il partait à ce sommet « pour présenter ses preuves contre les pays cités [dans les rapports des Nations unies comme soutien du M23] ».

Il a dit attendre de ce sommet « la vérité et rien que la vérité », annonçant, par ailleurs, que l’ambassadeur de RDC au Rwanda avait déjà été rappelé en consultation à Kinshasa depuis plusieurs semaines.

Voici la vidéo de l’adresse de Joseph Kabila diffusée sur RTNC:

 

 

Constitué des militaires congolais qui se sont mutinés en avril dernier, le Mouvement du 23 mars (M23) réclame l’application des accords signés en 2009 par le CNDP, rébellion dont ses commandants sont majoritairement issus, et le gouvernement. Ces accords prévoyaient notamment l’intégration des combattants du CNDP dans l’armée et le police congolaise.

Après avoir pris le contrôle de plusieurs localités du territoire de Rutshuru en mai dernier et perdu certains à la suite des combats avec des militaires congolais, ces rebelles ont lancé une nouvelle offensive en juillet et pris le contrôle de Bunagana, Rutshuru-centre, Kalengera, Kako et Rubare.

Important centre économique, Bunagana se trouve à la frontière ougandaise. Sur demande des autorités congolaises, le gouvernement ougandais a fermé le 14 novembre dernier cette frontière qui générait entre 500 et 700 000 dollars américains par mois.

Les combats entre militaires et rebelles ont repris à la suite de la fermeture de cette frontière.

Les rebelles ont attaqué et pris le contrôle de la localité de Kibumba le 17 novembre avant de prendre Munigi, dimanche dernier, puis Goma ce mardi matin.

La RDC, les Nations unies et plusieurs organisations accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23. Un rapport de l’Onu qui n’est pas encore publié indique que ces deux pays apportent un soutien matériel et humain à cette rébellion. Les deux pays ont toujours rejeté ces accusations.

Les rebelles du M23 aux portes de Goma – RD CONGO

France24

 

Selon plusieurs sources, de nombreux militaires et représentants des autorités congolaises fuient Goma alors que les rebelles du M23 sont aux portes de la ville. Les Casques bleus n’ont pas bougé pour protéger la capitale régionale du Nord-Kivu.

 

RDC : Le M23 aux portes de Goma

Alqarra.tv

Les rebelles du M23 affirment être aux portes de Goma au Nord Kivu en République Démocratique du Congo. Résultat ce week-end d’ une offensive majeure qui a repoussé les forces de l’armée régulière et les casques bleus de la Monusco.

Les habitants de Goma s’interrogent : faut-il fuir ?

Observers.france.24

« Les plus anciens disent aux jeunes qu’il est plus risqué de fuir »

Les habitants sont enfermés à double tour chez eux et la ville est déserte. La plupart des gens écoute la radio en espérant que la situation s’apaise. Aujourd’hui, on ne voyait dans les rues que quelques militaires des FARDC qui protègent les bâtiments administratifs, comme celui du gouverneur du Nord-Kivu ou du maire de Goma. Les forces de la Monusco et des FARDC patrouillaient dans la ville. Ils formaient aussi un barrage de plusieurs centaines de mètres à 5 km autour de Goma et étaient en place autour de l’aéroport où ils interdisaient tout atterrissage d’avion civil. Une partie de la population du nord de la ville a été évacuée vers la frontière avec le Rwanda [Charly a, lui aussi, été évacué après nous avoir contacté].
« Il y a plus de chances de se faire tuer en sortant de Goma qu’en y restant »
Le maire de la ville a aussi fait des déclarations, hier soir, pour appeler au calme et expliquer que la situation était sous contrôle. Mais cela n’a pas rassuré la population qui pense vraiment que les rebelles peuvent entrer dans Goma dans les prochaines heures. Les dernières fois où c’était arrivé [Goma a déjà été sous le contrôle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) pro-rwandais entre 1998 et 2003, période durant laquelle des crimes de guerre avaient été commis par des armées rebelles, NDLR], les autorités avaient diffusé les mêmes messages d’apaisement mais, au final, la ville avait été prise.
Les habitants de Goma n’ont pas tous la même façon de réagir. Certains ont déjà fui. Les plus jeunes, surtout, sont paniqués. Les plus anciens leurs disent pourtant que ce serait une folie de partir, qu’il y a plus de chance de se faire tuer en sortant de Goma qu’en y restant. D’autres n’ont pas peur, ils sont habitués à ces guerres récurrentes et à ces combats. Ce qui les inquiète, ce sont davantage les pillages et les règlements de compte qui pourraient toucher les civils. Certains habitants considèrent que le gouvernement abandonne la ville de Goma en refusant de négocier avec les rebelles et sont résignés depuis l’annonce de ce matin.
Malgré la menace, des habitants de Goma vendent des articles alimentaires sur le long de la route dans un quartier populaire, dimanche matin.

 

« J’ai vu des soldats complètement ivres sur le front »

Le problème, c’est que le repli des soldats congolais s’est effectué de façon désordonné : beaucoup de ces soldats des FARDC sont inexpérimentés et parfois indisciplinés, ils n’ont souvent pas fait de formation militaire professionnelle. J’ai vu des soldats complètement ivres sur le front. Le M-23 a ainsi pu avancer et prendre Kibumba sans jamais tirer un coup de feu.

Sans la présence des forces de la Mission des Nations unies pour le maintien de la paix au Congo (Monusco), qui ont tiré des roquettes samedi avec leurs hélicoptères pour aider les FARDC, les rebelles auraient déjà pu avancer et prendre Goma sans aucun problème.

Prise de Goma par le M23 : les témoignages de nos Observateurs

Les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) sont entrés mardi 20 novembre dans Goma, capitale du Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’électricité est coupée dans de nombreux quartiers et Internet est largement inaccessible, mais nous sommes parvenus à contacter par téléphone plusieurs de nos Observateurs dans cette ville.
Dans le nord de la ville, un Observateur aperçoit des rebelles du M23 :
Ils sont rentrés dans Goma par le Nord et progressent vers le Sud. Ils ne font rien aux civils qu’ils croisent. Je suis dehors malgré les tirs. Comme moi, beaucoup d’habitants font le tour de la ville pour trouver de quoi manger, on n’a pas dormi cette nuit. La situation était calme ce matin, mais les coups de feu ont repris vers 8h30 (heure locale). Depuis, on ne voit plus la FARDC [Forces armées de la RDC]. »
À l’ouest de la ville, Patrick est enfermé chez lui depuis hier soir avec sa famille.
On ne peut plus s’informer puisque les radios locales de Goma sont coupées, on arrive difficilement à capter Radio Okapi [radio de Kinshasa]. Des amis m’ont dit que les rebelles leur ont conseillé de fuir vers l’est, car les derniers combats vont avoir lieu à l’ouest de la ville. On ne sait pas quoi faire. On est assis en famille, par terre, et on attend que ça se passe. »
À Katindo, dans le centre-ville, Roger attend également que les combats s’arrêtent.
On a entendu des coups de feu vers le quartier Himbi, sûrement des rebelles du M23 qui tentent de prendre les bâtiments du gouverneur du Nord-Kivu situés là-bas. Pour l’instant, on reste à la maison, et on se dit que le pire est passé. On est résignés, on a compris que c’était terminé et que les rebelles allaient prendre la ville. Mais si ça peut nous permettre de ressortir et de vivre normalement, ça sera mieux pour nous, plutôt que de vivre dans la peur comme ça.
Dans le quartier au centre-ville de Volcan, Ciza a parlé brièvement aux rebelles du M23.
Vers 11h30 (heure locale), j’ai vu des membres de la rébellion patrouiller près du centre sportif de Volcan. Je me suis avancé vers eux avec un ami pour les saluer. Ils nous ont questionnés sur notre identité, ils avaient l’air sereins et nous ont dit : ‘On maîtrise la situation, ce soir, on contrôlera Goma. Alors rentrez chez vous et soyez calme. On vous a libéré’. Je considère qu’on est là pour vivre en paix, à partir du moment où ces combats cessent, tout ira mieux.

Nord-Kivu : les rebelles du M23 s’emparent de Goma

France24

 

M23: CHUTE DE GOMA

 COMMUNICATION DEL L’ARC – M23 LUE PAR LE COLONEL EPENGE JEAN PAUL