RDC : la CIRGL lance l’équipe d’experts chargée d’identifier les groupes armés dans les Kivu

Radio Okapi – le 22 septembre 2012

 

L’Equipe militaire d’évaluation «Eme» a été officiellement lancée, samedi 22 septembre à Goma (Nord-Kivu), par les ministres de la Défense des onze pays membres de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL). Cette équipe, composée de vingt-deux experts a pour mission d’évaluer la capacité des groupes armés étrangers et nationaux actifs dans l’Est de la RDC.

Selon le ministre congolais de la Défense, Alexandre Lubal Tamu, ces officiers vont d’abord identifier et évaluer la capacité de toutes ses forces et groupes armés. Ils vont par la suite établir une cartographie, qui pourra servir de document de référence pour l’opérationnalisation de la force internationale neutre.

Alexandre Lubal Tamu a indiqué que cette équipe d’experts devrait se déployer, dans un bref délai, dans les différents territoires du Nord-Kivu:

«Il s’agit d’une petite équipe technique militaire, composée des deux officiers par pays membres de la CIRGL, ayant pour mission d’évaluer différents éléments techniques lesquels permettront l’élaboration d’un concept opérationnel et le déploiement efficient d’ici au 8 décembre 2012, de la force internationale neutre.»

Cette force devrait être déployée à la frontière congolo-rwandais pour démanteler les groupes armés. Quatre groupes armés opérant au Nord et au Sud-Kivu sont les plus visés. Il s’agit de (du):

  • Mouvement du 23 mars ( M23)
  • Forces démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR)
  • l’Alliance des forces démocratiques-Armée nationale de libération d’Ouganda (ADF-Nalu)
  • Forces nationales de libération (FNL) du Burundi

De son côté, la Monusco a réitéré sa volonté d’apporter son appui logistique à cette équipe d’experts. Hiroute Guebre Selassie, chef de bureau de la Monusco/goma a rassuré:

«Le soutien qui est prévu et qui est déjà en cours est le conseil militaire pour la formulation des opérations. C’est aussi la sécurité dans les zones contestées et le transport aérien et par route.»

Treize des vingt-deux officiers de cette équipe sont déjà arrivés à Goma.