Mbindule, candidat député national de Furu échappe à un assassinat à Butembo

Benilubero.com – 01.11.2011

Hier, Lundi 31 octobre 2011, vers 14h00, heure locale, le candidat député national, Mr Crispin Mbindule Mitono, membre du Parlement Debout de FURU, sur le compte de l’UNC de Vital Kamerhe, a échappé à un assassinat par un gang de 4 hommes en tenue civile dont trois étaient armés selon les témoins.

Ce gang de tueurs a été arrêté après une alerte faite par des enfants qui jouaient dans l’avenue de l’honorable Mbindule. Les enfants portaient les insignes de la campagne du candidat Mbindule. Un des tueurs qui parlait Swahili demanda aux enfants, « ni wapi parcelle ya Mbindule » ? (où se trouve la parcelle de Mbindule) Un enfant répond en lui montrant l’effigie de Mbindule « njo uyu, uta mu votaka ». Un autre enfant s’exclame « Votez tous Mbindule », un slogan que les enfants du quartier ont appris de l’équipe de campagne de Mbindule. D’un coup ces apprentis flics qui n’ont appris qu’à tuer changent de ton parce qu’ils ne savent pas parler aux enfants innocents : « Mutuonyeshe nyumba ya Mbindule » (Montrez-nous la maison de Mbindule). Les enfants intimidés par ce ton, découvrent qu’ils sont en face des tueurs. Ils se dispersent au sauve-qui- peut ! Un des enfants va dire à sa maman « watu wanataka tuwaonyeshe nyumba ya Mbindule, sisi wote tumewakimbia ». Sans tarder, la maman formée à l’école du Parlement Debout de Furu court vite au Parlement avec son enfant pour donner la nouvelle ! D’un seul coup, les parlementaires de garde se lassent aux trousses du gang. Voyant une foule des parlementaires investir la rue qu’ils sillonnaient pour dénicher la parcelle du candidat député national Mbindule, les 4 tueurs détalent. Un d’eux, celui qui n’était pas armé, tombe dans le filet des parlementaires debout de Furu qui le conduisent au siège du parlement.

Les trois autres qui avaient réussi à s’échapper craignant pour leur camarade attrapé auraient fait appel à un renfort de la police. Au moment où les parlementaires interrogent le tueur attrapé, une jeep bondée de policiers armés jusqu’aux dents débarque au siège du parlement de FURU pour libérer le tueur. La foule des parlementaires bloquent l’accès des policiers au parlement en menaçant de le tuer si les policiers utilisaient la force.

Les policiers constatent de loin que le tueur était entre des bonnes mains des parlementaires non violents qui privilégient la justice à la violence. Les interrogateurs du parlement poursuivent leur interrogatoire comme ils ont appris. Le tueur donne un nom qui est différent de celui figurant sur les ordres de mission découverts dans ses poches pour une mission de police située dans d’autres quartiers de Butembo. Le tueur portait sur lui deux ordres de mission avec deux noms différents. Mwenge Danny et VICHAY (VIDJAI) DJEDJE. Ce qui confirme que son nom est peut-être VIDJAI DJEDJE est l’attestation médicale qui porte aussi le nom de VIDJAI DJEDJE. Mais lors de l’interrogatoire, le tueur n’a donné aucun des noms ci-dessus. D’où le mystère sur le vrai nom du tueur. Le débat sur l’identité des tueurs de Beni-Lubero n’est donc pas clos.

A la fin de l’interrogatoire, les parlementaires exigent la présence de Me Mbenze Nzanzu Yotama, Conseiller Juridique du Parlement Furu et candidat député provincial sur le compte de l’UNC, pour le transfert du tueur vers l’auditorat militaire. Quand finalement Me Mbenze arrive, les policiers demandent qu’on coupe la poire à deux. Me Mbenze ne peut pas conduire seul le tueur. Il faut lui adjoindre un policier armé. Ainsi, sur une même moto, Me Mbebze et un policier conduisent le tueur à l’auditorat militaire. Ainsi dit, ainsi fait. La suite dans nos prochaines éditions.

Le triste constat est que les tueurs n’opéraient pas seuls mais jouissaient d’une force d’appui en cas de résistance. En effet, une équipe de sauvetage n’a pas tardée à descendre au siège du parlement Furu pour libérer le tueur. Quand un civil attaqué par des bandits fait appel à la police, celle-ci répond qu’elle n’a pas de voiture. Quand il y en a, la réponse est qu’il n’y a pas de carburant, ou que le chauffeur est absent. Pour les civils, pas d’intervention. Mais pour les voleurs de tout chemin, l’intervention de la police ne tarde pas. L’hypothèse que la police et l’armée déployées aujourd’hui dans la région est une police et une armée d’occupation et non de protection des civils se vérifie ainsi chaque jour. C’est incroyable que la CENI et la communauté internationale (notamment la Monusco) pensent qu’une police d’occupation peut protéger les élections du 28 novembre prochain. Plusieurs ONG nationales et internationales ont déjà sonné l’alerte de ce risque très grand de violence perpétrée par la police et l’armée mono-ethniques. En cas de violence, la CENI serait tenue pour responsable en tant qu’organe indépendant organisateur des élections. Il est incroyable que la CENI dépense autant pour commander les urnes électorales à Chine et ne fasse rien pour protéger les électeurs. Entre les urnes et les électeurs, où se trouve la priorité de la CENI ? Ca va se savoir !

 

Selon les fins limiers du parlement debout, le Colonel Kakolele tête d’affiche Nande du sinistre CNDP à Beni-Lubero séjourne à Butembo où il ferait des réunions nocturnes à l’Hôtel Butembo avec ses associés. Selon les propos non confirmés, le Colonel Kakolele serait en mission de mettre certaines personnes (candidats aux élections et journalistes) hors d’état de faire blocage à la campagne du Raïs Joseph Kabila Kabange, Président sortant de la RDC. Parmi ces derniers, il y aurait les candidats Crispin Mbindule, Me Mbenze Nzanzu Yotama, et le Journaliste de la Radio Liberté MLC, Mr KASAYI PILIPILI alias Igwe. A Crispin et Me Mbenze, le pouvoir reprocherait l’influence sur la jeunesse bubolaise comme le Philosophe Socrate sur la Jeunesse d’Athènes. Au journaliste Igwe on reprocherait la diffusion des preuves irréfutables des dossiers gênant pour les autorités locales et pour les occupants. Igwe se serait attiré même le courroux de l’Eglise locale pour avoir interviewé sur l’antenne de sa Radio un abbé en disgrâce qui aurait dit qu’il était torturé à l’évêché. Aujourd’hui, l’abbé en question se serait refugié en Ouganda pour sauver sa vie. Les émissions du journaliste Igwe sont du genre Wikileaks car elles étalent les linges sales de tous à la radio en application de la liberté d’expression consacrée par la constitution congolaise. En allant à l’encontre de la sagesse conventionnelle selon laquelle toute vérité n’est pas bonne à dire, Igwe serait devenu un fauve à abattre. Il aurait déjà échappé plus d’une fois à des embuscades lors de son retour du service. Mais Igwe en vrai Igwe est heureux d’exercer son métier de journaliste car dit-il, si on lui jette aujourd’hui des pierres, c’est que son arbre de journaliste porte des bons fruits. Malheur aux forces négatives du pouvoir qui veulent faire baisser la température en cassant le thermomètre de Butembo qu’est le journaliste Igwe, les candidats Mbindule et Me Mbenze !

Le début de la campagne à Beni-Lubero prend ainsi des allures soviétiques où la KGB traquait par toutes sortes des méthodes les dissidents. La vigilance de tous et de chacun s’impose. Si les enfants de 8-10 ans ont pu sauver la vie du candidat Mbindule, les adultes devraient faire mieux pour protéger leurs familles ainsi que les candidats acquis au changement du régime actuel de Kinshasa.