Minerais: la RDC dotée du certificat de la conférence internationale sur la région de Grands Lacs

Radio Okapi – 28 février 2012

La République démocratique du Congo (RDC) s’est dotée du certificat de la conférence internationale sur la région de Grands Lacs (CIRGL). C’est un document qui va faciliter la traçabilité des minerais exportés. L’adoption de la maquette de ce certificat est intervenue mardi 28 février à Kinshasa.

Ce certificat contiendra les mentions suivantes :

  • le numéro de chargement
  • le lieu d’origine du minerai
  • le nom de l’exploitant
  • l’adresse de l’exploitant

les coordonnées permettant de localiser le site minier d’où proviennent les minerais exportés.

Ces indications permettront au gouvernement congolais d’assurer la traçabilité de chaque lot des minerais exportés.

Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu a indiqué que l’adoption de ce certificat constitue le début des solutions au commerce illicite des minerais en RDC:

«Nous avons remarqué que le développement de la RDC a du mal à prendre de l’envol à cause de ce désordre dans le secteur minier. Le premier pas pour contrer les « bandits » des minerais, c’est ce qu’on vient de faire. Il ne reste plus que les autres pays nous emboîtent les pas.»

Désormais, a-t-il précisé, tous les minerais exportés à partir de l’Est du pays et qui ne seront pas accompagnés de ce certificat seront saisis et l’exportateur sera considéré comme un trafiquant illicite.

L’adoption de ce certificat par la RDC fait suite à une requête des chefs des Grands Lacs. Ceux-ci avaient sollicité d’instituer un certificat régional, garantissant la traçabilité des minerais dans cette sous région pour se conformer aux valeurs du commerce international.

Ce document sera opérationnel dans trois mois.

Elections-RDC: l’Asadho invite l’Assemblée nationale à évaluer la Ceni

Radio Okapi – 28 février 2012

L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a invité, lundi 27 février, l’Assemblée nationale à évaluer le travail de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avant l’organisation des élections provinciales prévues cette année.

Le président national de l’Asadho, Me Jean-Claude Katende, a proposé que ce sujet soit même inscrit à l’ordre du jour de la session de mars 2012, malgré l’évaluation interne que la Ceni se propose de faire.

Pour l’Asadho, l’évaluation externe de la Ceni favorisera une critique objective et lui permettra d’améliorer l’organisation des élections provinciales, municipales et locales.

«La Ceni envisage de faire une évaluation interne mais nous pensons que cela ne suffit pas car il faut une évaluation externe pour faire une vraie critique de son travail et envisager l’organisation des prochaines élections dans des bonnes conditions », a déclaré Me Jean-Claude Katende.

Le président de l’Asadho estime que la Ceni ne peut pas s’auto-évaluer au risque d’être juge et partie.

«Nous pensons que la Ceni étant elle-même mise en cause dans l’organisation des élections, elle ne pourra pas s’auto-évaluer de manière objective », a conclu Me Jean-Claude Katende.

Congo Actualité n. 140

SOMMAIRE

ÉDITORIAL: Résistance et réalisme

1. LA NOUVELLE CONFIGURATION POLITIQUE SELON LES CHIFFRES DE LA COMMISSION ÉLECTORALE

2. LA SITUATION POLITIQUE POST ÉLECTORALE

3. DÉCLARATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

4. DÉCLARATIONS INTERNATIONALES

5. LE 16 FÉVRIER: LA MARCHE DES CHRÉTIEN À KINSHASA

6. DES ARRESTATIONS EN TEMPS POST-ELECTORAL

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RESISTANCE ET REALISME

Congo Actualité n. 140 – Editorial par la Réseau « Paix pour le Congo »

Deux événements importants ont eu lieu le 16 février à Kinshasa: la marche des chrétiens et l’ouverture de la session extraordinaire de la «nouvelle» Assemblée Nationale.

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16 février: l’opposition politique s’implique dans la marche des chrétiens

Radio Okapi – 15 février 2012

A quelques heures de la tenue de la marche pacifique commémorant le 20ème anniversaire du massacre des chrétiens, ce jeudi 16 février, la mobilisation s’intensifie dans les paroisses catholiques de Kinshasa et au sein des partis politiques. Le Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques congolais (CALCC), qui organise la marche, souhaite qu’elle puisse se passer dans la non-violence. Pour les partis politiques, réunis ce mardi à Kinshasa, cette manifestation constitue une occasion de réclamer la vérité des urnes.

Cette marche vise à exprimer le rejet des résultats des élections du 28 novembre par la population et à exiger la démission du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a affirmé le porte-parole du conseil de l’apostolat des laïcs catholiques et coordonnateur de la marche, Thierry Nlandu. Elle devrait, selon lui, mobiliser les fidèles de toutes les paroisses catholiques de Kinshasa et être ouverte à tous les Congolais.

Thierry Nlandu a appelé les participants à cette marche à se conformer aux orientations des organisateurs:

«Si il y a des hommes politiques qui veulent venir à cette marche, qu’ils ne viennent pas pour revendiquer des choses qui ne concernent pas [les organisateurs]. Si eux veulent avoir une marche avec des objectifs bien précis, ils organiseront leur marche après.»

Des partis politiques de l’opposition ont, de leur côté, affirmé attendre beaucoup de cette marche. Le secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean Lucien Busa, a expliqué pourquoi:

«L’opposition politique s’est réunie pour appuyer l’action des chrétiens. Et donc, la revendication fondamentale est que la vérité des urnes éclate au grand jour.»

Dans un communiqué publié ce même mardi, l’ONG de défense de droits de l’Homme Asadho a demandé aux autorités congolaises de garantir la tenue de cette marche dans le respect de la constitution. Elle a invité, par ailleurs, les organisateurs à la tolérance et au respect des valeurs républicaines et démocratiques.

Le 16 février 1992, les forces de l’ordre avaient réprimé dans le sang la manifestation des chrétiens. Ces derniers réclamaient la réouverture de la conférence nationale souveraine (CNS). Plusieurs personnes avaient tuées et de nombreuses autres blessées.

RDC: les députés contestés déposent leurs moyens de défense à la Cour suprême de justice

Radio Okapi – 15 février 2012

Quatre jours après la fin de la réception des recours aux élections législatives de novembre dernier, les députés contestés déposent leurs mémoires en réponse aux revendications des requérants avant le début des audiences publiques. Selon le greffe de la Cour Suprême de Justice, environ 500 dossiers de contestation de plus de 300 députés ont été enregistrés.

Après que les contestataires ont déposé leurs recours au greffe de la Cour suprême de justice, c’est le tour des accusés de présenter leurs moyens de défense. Mardi 14 février, près de cinquante représentants des partis politiques et des élus indépendants ont déposé leurs mémoires en réponse aux contestations de leur élection.

Quant au début des audiences publiques, les experts estiment que la Cour suprême de justice est en train de suivre la procédure prévue dans la loi électorale. Ils estiment qu’à ce stade, cette procédure ne connait pas de retard.

Me Claude Bafwafwa, avocat à cour d’appel de la Gombe explique la procédure :

«La loi elle-même exige certaines procédures. Lorsque le requérant saisit la Cour suprême de justice, sa requête doit être envoyée au parti contre qui il est allé devant la Cour suprême de justice. Le parti réagit à la requête et dans les trois jours, il réplique par un mémoire. Ensuite, le dossier doit être communiqué au parquet général de la République qui donne son avis deux jours après la réception des dossiers. Après cette procédure, les audiences peuvent commencer».

Le greffe de la Cour Suprême de Justice confirme que les audiences publiques pourront commencer après la réception des avis écrits du ministère public sur différents recours.

Province Orientale: près de 100 000 personnes exploitent illégalement de l’or à Mongwalu

Radio Okapi – 14 février 2012

Le service des Mines du district de l’Ituri accuse près de cent mille orpailleurs d’exporter frauduleusement de l’or de la zone minière de Mongwalu, à 86 km au Nord-Ouest de Bunia (Province Orientale) vers les pays voisins. Elles sont établies dans les zones d’exploitation de la société minière de l’or de Kilo-Moto (Sokimo) dont une partie est sous la responsabilité de la sud-africaine Anglo Gold Kilo (AGK).

Le service des Mines du district reconnaît cette situation et accuse l’entreprise minière sud-africaine Anglo Gold Kilo (AGK), d’empêcher les services de l’Etat d’accéder dans le site minier.

«L’AGK ne veut pas la présence des services de Mines dans sa concession. L’exploitation artisanale ne peut pas avoir lieu là bas. L’AGK est entrain de violer la loi», a dénoncé le chef de ce service des Mines, Simon-Pierre Bolombo, faisant allusion au code minier qui stipule que :

«Lorsqu’une concession appartient à plusieurs personnes ou à une société, les indivisaires ou la société doivent, quand ils en sont requis par le préfet, justifier qu’il est pourvu, par une convention spéciale, à ce que les travaux d’exploitation soient soumis à une direction unique et coordonnés dans un intérêt commun».

Le chef de la Cité de Mongwalu, Jean-Pierre Bikilisende, a également déploré que toute la production de l’or de cette zone puisse échapper au circuit officiel de traçabilité, profitant ainsi aux pays limitrophes.

«Jusque là, il y a un problème dans la production. Le circuit de traçabilité de l’or n’est pas encore bien défini. Il faut qu’on arrive à maitriser le circuit de commercialisation de notre or qui ne fait qu’enrichir les pays voisins», a-t-il souhaité.

Du côté de l’entreprise AGK, aucun responsable n’a été joignable pour éclairer l’opinion sur ce dossier.

La Cité de Mongwalu est une zone minière qui vit essentiellement des activités d’exploitation et commercialisation de l’or.

Marche pacifique des chrétiens en RDC pour plus de démocratie

Radio Vatican – 8 février 2012

Le Comité des laïcs catholiques de Kinshasa, structure diocésaine, organise jeudi 16 février dans la capitale congolaise une marche des chrétiens.

Cette marche « pacifique » vise à « réclamer la légitimité et la légalité du pouvoir » en République démocratique du Congo, après les scrutins présidentiel et législatif contestés de fin 2011.

Mi-décembre, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, avait jugé « conformes ni à la vérité ni à la justice » les résultats de la présidentielle du 28 novembre dernier, remportée par le chef de l’État sortant Joseph Kabila.

Selon l’abbé François Luyeye, prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa et aumônier politique, cette marche a été préparée avec des conférences, et des sessions de formations sur la non-violence évangélique active. Il revient sur les raisons de cette marche au micro de Charles Le Bourgeois

Rwanda Actualité – Février

LE RAPPORT D’EXPERTISE BALISTIQUE SUR L’ATTENTAT DE 1994 CONTRE L’AVION DU PRESIDENT RWANDAIS JUVENAL HABYARIMANA

 

SOMMAIRE

INTRODUCTION

1. LA PRESENTATION DU RAPPORT

2. LES ÉLÉMENTS DE PREUVE APPORTÉS PAR LES EXPERTS

3. LES RÉACTIONS DE L’OPPOSITION RWANDAISE

4. LA PUBLICATION DU RAPPORT

5. LES QUESTIONS QUI PERSISTENT APRES LE RAPPORT

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Un nouveau groupe armé créé au Sud-Kivu

RadioOkapi – 9 février 2012

Un nouveau groupe armé dénommé «Raïa Mutomboki Mboko» sévit depuis une semaine dans le territoire de Mboko (Sud-Kivu). Cette milice composée d’une centaine de personnes prétend défendre les populations civiles du territoire contre les attaques des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Le porte-parole militaire de la Monusco, Lieutenant-colonel Félix Prospère Basse, qui a dénoncé cette initiative au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies en RDC, mercredi 8 février, a déclaré que la mission onusienne allait prendre des mesures avec les Forces armées de la RDC (FARDC) pour combattre cette milice.

«La force de la Monusco avait pris en compte cette nouvelle donne qui a apparu sur l’échiquier sécuritaire du Sud-Kivu et donc l’avenir nous dira ce qu’il faut faire. Nous avons pris connaissance de leurs revendications et objectifs qu’ils comptent poursuivre. A partir de ce moment, les stratégies seront développées en parfait partenariat avec les FARDC pour, de manière claire, précise et robuste prendre en compte cette nouvelle donne sécuritaire qui nous préoccupe», a déclaré le porte-parole militaire de la Monusco.

Des jeunes du territoire de Shabunda, dénommés Maï-Maï de Raïa Mutomboki, se sont aussi organisés en groupe d’autodéfense pour combattre les FDLR.

Après des attaques à Shabunda qui ont fait une quarantaine de morts, entre le 31 décembre 2011 et le 4 janvier 2012, les FDLR avaient affirmé avoir agi en représailles contre les populations civiles qu’ils accusaient de collaborer avec les éléments de cette milice.

Le commandant de l’opération Amani Leo avait fustigé le comportement des ces jeunes miliciens qui, selon lui, étaient à la base de ces attaques.

Les accusant de semer la confusion à Shabunda, il avait affirmé la nécessité de les désarmer.